Qotbi célèbre le Maroc à Paris

5 novembre 2005 - 14h29 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

À l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Maroc, Mehdi Qotbi a repris son bâton de pèlerin pour une énième croisade : le Novembre marocain à Paris.

Dynamique, acharné, passionné, infatigable... On pourrait aligner les superlatifs sans pour autant restituer une image fidèle à la réalité de cette véritable boule de nerfs, dans le bon sens du terme, qu’est Mehdi Qotbi. L’exercice s’avère d’autant plus difficile lorsque le monsieur est en pleine action. Ce qui est justement le cas cet an-ci, où le président du Cercle d’Amitié franco-marocaine est engagé corps et âme dans la préparation du « Novembre marocain à Paris ». Un événement qui vient fêter le cinquantenaire de l’indépendance du Maroc, tout en rendant hommage à la longue amitié qui lie le Maroc à la France. En cette fin du mois d’octobre, plus que quelques jours nous séparent du 3 novembre 2005, date du lancement de cette manifestation. Afin de bien ficeler son organisation et d’y apporter les dernières retouches, Mehdi Qotbi vit depuis plusieurs semaines au rythme des interminables navettes entre Paris et Casablanca. Sac en bandoulière, sourire indéfectible malgré les deux portables collés à ses oreilles, l’homme semble totalement absorbé par son projet.

Et il ne s’en plaint pas. On pourrait même dire qu’il s’en délecte. « Le Novembre marocain à Paris est l’occasion rêvée pour évoquer et perpétuer la longue histoire d’amitié qui lie le Maroc et la France. Cette manifestation, qui coïncide avec le cinquantenaire de l’indépendance du Maroc, sera aussi l’occasion pour refléter l’image de ce Maroc qui évolue, celui du XXIème siècle », jubile un Mehdi Qotbi plein d’entrain. Et d’expliquer : « Tout au long du mois de novembre, la capitale française vivra au rythme du Maroc et abritera une série d’événements et colloques dédiés à l’amitié franco-marocaine ». Hasard du calendrier, le Novembre marocain à Paris intervient pendant une période où la France s’apprête à signer avec l’Algérie un traité d’amitié. Un projet dont on parle depuis plusieurs mois, mais qui tarde à se concrétiser à cause des exigences algériennes concernant la reconnaissance des crimes de guerres commis par l’armée française en Algérie. Pour sa part, le Novembre marocain à Paris se veut une manifestation conviviale « marquée par la joie des retrouvailles entre deux nations amies liées par une histoire commune », déclare Mehdi Qotbi. Preuve de cette convivialité, la cérémonie d’ouverture se déroulera le 3 novembre 2005 dans la mythique brasserie parisienne Le Fouquet’s, en présence de plusieurs personnalités marocaines et françaises. Pour l’occasion, le célèbre restaurant des Champs Elysées, qui vient de boucler son centenaire, se parera tout au long du mois des couleurs du Maroc et rendra hommage à la gastronomie marocaine en servant des plats élaborés par des chefs venus directement de la Mamounia de Marrakech et du Dorint Atlantic Palace d’Agadir.
En parallèle aux manifestations d’ordre culturel, le Novembre marocain à Paris verra également l’organisation d’une série de rencontres et de colloques consacrés à des questions politiques et économiques. Parmi ceux-ci, celui du 7 novembre, qui aura lieu au sein même de l’Assemblée nationale française, s’annonce comme un rendez-vous incontournable. Intitulé : « Le Maroc et la France, 50 ans après, une amitié dans la durée », ce colloque sera inauguré par la lecture d’un message de Jacques Chirac. Plusieurs débats interviendront ensuite et s’articuleront autour de thèmes aussi variés que passionnants. « Les grands témoins d’une histoire commune », « Regard sur la dynamique de changement » et « France Maroc : les chemins du futur », sont en effet des ateliers qui reflètent on ne peut mieux le caractère tridimensionnel de cette manifestation, qui se veut une introspection dans le passé, le présent et le futur des relations franco-marocaines. Gage de leur niveau relevé, ces trois ateliers seront marqués par la participation d’intervenants prestigieux tels que les journalistes et écrivains Jean Lacouture et Jean Daniel, d’anciens ministres français et marocains, tels que Hubert Védrine, Si Mohammed Cherkaoui, Serge Berdugo et M’Hammed Boucetta et des ministres en exercice tels que Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités locales, et Mohamed El Gahs, ministre de la Jeunesse. Il y aura également des représentants de la société civile marocaine comme Najat M’Jid, Mina L’Mrini ou encore Driss Benzekri.

Le 15 novembre, la manifestation entrera dans sa phase économique avec l’organisation d’une rencontre intitulée « Le Maroc et la France, 50 ans après, un partenariat durable ». Cette rencontre, qui se déroulera dans la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, verra la participation du gotha économique marocain avec des têtes d’affiches tels que Aziz Akhanouch, président d’AKWA Group, Khalid Oudghiri, PDG d’Attijari Wafabank, Sâad Bendidi, président de l’ONA, Moulay Hafid El Alamy, PDG du Groupe SAHAM, Mustapha Bakkoury, DG de la CDG. Les patrons marocains interviendront dans un thème consacré aux entreprises marocaines face aux défis du XXIème siècle. Côté français, Gérard Pelisson, président du directoire du groupe Accor et Charles Milhaud, président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d’Epargne, débattront de l’engagement des entreprises françaises dans l’économie marocaine en mutation. En somme, une belle brochette de personnalités qui ont été assemblées grâce au pouvoir de mobilisation de Mehdi Qotbi. Une qualité parmi tant d’autres, qu’il doit certes à son dynamisme et à son activisme acharné en faveur de son pays. Mais qui résulte surtout de son énorme culot, héritage d’une enfance difficile.

On ne peut pas dire en effet, que Mehdi Qotbi soit bien né. De son enfance pauvre dans le quartier populaire de Takaddoum à Rabat, l’homme ne garde pas que des bons souvenirs. Entre l’indifférence d’une mère distante et la brutalité d’un père taciturne, le gamin cultive très tôt un grand sens de la débrouillardise. « Je savais que je ne pouvais compter que sur mes propres moyens et sur mon culot pour survivre », explique-t-il. Aujourd’hui, c’est ce même culot qu’il déploie en faveur de son pays pour la promotion duquel il n’épargne aucun effort. Et il en faut du culot pour rameuter autant de grosses pointures, faire servir du couscous et des tajines au Fouquet’s et surtout, pour faire flotter, un mois durant, le drapeau marocain sur la mythique avenue des Champs Elysées. Sacré Mehdi !

Majdouline ElAtouabi - Maroc Hebdo

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