Combien il aura fallu de passion et de patience à ce jeune publiciste, Karim Oughla, fraîchement débarqué de France et qui s’attaquait à un secteur aussi complexe que celui de la publicité, pour transformer sa petite agence, Robinson créée en 1998, en un groupe, Ateo. Celui-ci comprend aujourd’hui 4 filiales, en dehors de Robinson communication. Elles sont spécialisées par secteur à l’instar de FnB, Mediamix, Image production.
« Nous suivons en cela, le schéma mondial du secteur de la pub. Dès que nous avons suffisamment développé une expertise sur un secteur, nous poussons vers la filialisation », souligne Oughla, président du groupe.
Aujourd’hui, ce groupe né de la volonté d’une personne, pèse un chiffre d’affaires de 140 millions de DH et revendique le rang de la 4e agence média au Maroc (en terme de volume d’investissement).
Une position difficile à atteindre d’autant plus que le groupe mise davantage sur les marques locales et ne s’adosse à aucun réseau mondial du secteur. Ce qui veut dire qu’il a moins de chance sur les budgets des multinationales, gérés collectivement par des agences internationales.
Les affaires vont pourtant pour le mieux. Le portefeuille clients d’Ateo ferait pâlir d’envie. Du reste, Ateo est entré en deuxième phase de développement avec des implantations à l’internationale. A Dubaï d’abord, avec une agence implantée depuis un an. Accompagner l’offre des grands groupes et les investissements émiratis entrepris au Maghreb sont ses objectifs. L’entrée sur le marché marocain de grands investisseurs et futurs annonceurs dans le domaine du tourisme immobilier par exemple a déclenché un réel engouement. « A Dubaï, nous avons développé une expertise sur l’immobilier touristique et nous y avons monté une cellule pour les visites virtuelles », indique le président du groupe Ateo, qui est en pourparlers avec des investisseurs émiratis intéressés par le Maroc et l’Algérie. C’est en effet le deuxième pays où s’est implanté le groupe de communication. Ici, il vise aussi bien les marques locales (télécoms, électroménager..) que les investisseurs étrangers intéressé par Alger. Dans cette deuxième phase aussi, une implantation régionale du groupe, notamment dans les régions où le volume d’affaires est suffisamment mûr à l’instar de Marrakech. Le groupe vient d’y ouvrir une agence Robinson qui intègre ses différents métiers. « L’idée est d’être plus proche physiquement des clients pour mieux comprendre leurs besoins au niveau régional », confie Oughla.
L’agence de Marrakech est dirigée par Sanaa Smyej, fille de pub qui a fait ses premières armes dans plusieurs magazines et agences de communication. Celle-ci a réussi en un tour de main à mener plusieurs grosses opérations pour le compte du groupe à Marrakech.
Du reste, cette nouvelle DG de Robinson jouit d’une excellente réputation auprès des professionnels de la presse et opérateurs locaux. Mais, ce sont surtout les portefeuilles de clients dans le tourisme notamment, l’immobilier, les secteurs de loisirs et d’ameublement qui sont visés par cette nouvelle structure à Marrakech. Par ailleurs, des représentations dans d’autres villes sont au programme, annonce-t-on.
L’Economiste - Badra Berrissoule
Ces articles devraient vous intéresser :
