Soufiane Azami, enlevé et torturé par la DST ?

28 mai 2012 - 15h36 - Maroc - Ecrit par : J.L

Une nouvelle affaire de torture au sein de la DST secoue le Maroc. La victime, Soufiane Azami, étudiant à Fès, aurait été kidnappé puis torturé par la DST. L’affaire a été discutée lors du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) à Genève, à laquelle a participé une délégation marocaine conduite par Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés.

Soufiane Azami a disparu pendant 16 jours avant d’être retrouvé à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Salé.

D’après la version officielle, l’étudiant aurait été recueilli le 6 mai dernier par des policiers de Salé, dans un état hystérique et dépressif, et aurait été placé le même jour en hôpital psychiatrique.

Mustapha Ramid, interrogé sur cette affaire, a indiqué qu’une enquête a été ouverte par le Brigade nationale de police judiciaire, afin de vérifier la véracité de ces allégations.

Soufiane Azami, membre de l’association "Tawhid wa Al Islah" (Unité et Réforme), un mouvement proche du Parti Justice et Développement, affirme lui avoir été kidnappé et torturé.

Cette version des faits a été démentie par le "Forum Karama pour les droits de l’Homme", à l’origine d’un communiqué annonçant la disparition de l’étudiant. Le Forum confirme la version officielle selon laquelle Soufiane Azami a disparu le jour de son internement et que sa famille n’a pas signalé sa disparition.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Fès - Etudiants - Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) - Torture - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.

Criminalité au Maroc : les chiffres

Les chiffres officiels de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) montrent les baisses importantes dans toutes les catégories de crimes en 2023.

Maroc : le casier judiciaire électronique enfin lancé

Le ministère de la Justice a procédé mardi, au lancement de quatre nouveaux services numériques dont le casier judiciaire électronique.

Réforme du Code pénal au Maroc : un ancien prédicateur salafiste à la rescousse

L’ancien prédicateur salafiste, Abdelwahab Rafiki, plus connu sous le nom d’Abou Hafs, est dorénavant conseiller du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, selon une source proche du ministère.

Maroc : la DGSN fait un cadeau à des policiers

Fidèle à sa tradition, Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle DGSN-DGST, octroie un soutien financier d’exception aux policiers et employés confrontés à des traitements médicaux coûteux pour des affections graves.

Maroc : des nominations à la direction de la sécurité des Palais et Résidences royaux

Le directeur général de la Sûreté territoriale (DGST), Abdellatif Hammouchi a procédé à une nouvelle série de nominations, notamment au sein de la direction de la sécurité des Palais et Résidences royaux.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Marrakech veut en finir avec la mendicité et les SDF

La ville de Marrakech mène une lutte implacable contre la mendicité professionnelle et le sans-abrisme, qui porte déjà ses fruits. À la manœuvre, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la brigade touristique.

Blanchiment d’argent : des notaires, avocats et adouls marocains sanctionnés

Des campagnes d’inspection et de contrôle menées par un comité spécial du ministère de la Justice ont révélé l’implication de notaires, d’avocats et d’adouls dans des réseaux de blanchiment d’argent.

Qu’est ce qui explique l’augmentation des divorces au Maroc ?

Les cas de divorce se sont envolés ces deux dernières années au Maroc. Rien qu’en 2021, près de 27 000 divorces ont été enregistrés. Pour le ministre de la Justice, cela s’explique par une prise de conscience des couples sur la nécessité de mettre fin...