Les tickets de bus seront plus chers au Maroc

15 mai 2014 - 21h17 - Economie - Ecrit par : J.L

L’augmentation du prix du ticket de bus au niveau national, a déjà été décidée et devrait entrer en vigueur dès la semaine prochaine, a révélé mercredi Brahim Joumani, président de l’Association du Transport Urbain (ATU), cité par le quotidien Al Massae.

Joumani affirme que la hausse des tickets et des abonnements des bus de transport des élèves et des étudiants se situera entre 0,50 et 1,5 DH. L’ATU ne compte pas revenir sur sa décision, tant que le gouvernement ne tient pas ses promesses d’accorder finalement des subventions directes aux 24 sociétés membres de l’association professionnelle.

L’ATU affirme qu’aucune entreprise n’a bénéficié des indemnisations prévues par la mesure d’indexation décidée par le gouvernement Benkirane, en raison de conditions impossibles à remplir, s’indignent les compagnies de transport en commun.

Le patron de l’ATU fait porter la responsabilité de cette hausse au gouvernement, affirmant que les sociétés de transport urbain étaient favorables à la mesure d’indexation et ne comptaient pas revoir en hausse le prix du ticket, si l’exécutif avait tenu ses promesses.

L’association a même informé le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de sa décision, suite aux différentes hausses des prix de carburants enregistrées ces derniers mois.

Cette flambée des prix a eu également un impact sur les prix des pièces détachées, et si l’on ajoute à cela l’augmentation du salaire minium et des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), c’est l’équilibre financier même de ces compagnies de transport urbain qui est menacé, plaide l’ATU.

Si les patrons des compagnies de transport défendent leur gâteau, du côté des consommateurs, en l’occurrence les usagers des bus, l’on observe impuissants ce débat. Les bus pour la plupart en fin de vie, sont utilisés par une clientèle, dont le salaire mensuel dépasse rarement les 1500 DH.

Sujets associés : Prix - Caisse de compensation - Transport en commun

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc réussit à faire baisser son déficit budgétaire

À fin octobre dernier, le déficit budgétaire du Maroc s’est allégé, s’établissant à 25,1 milliards DH contre 47 milliards de DH un an auparavant, selon la situation des charges et dépenses du Trésor.

Bouteille de gaz au Maroc : le prix flambe à partir d’avril

Le compte à rebours est lancé. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les Marocains devront mettre la main à la poche pour se procurer une bouteille de gaz butane. Exit la subvention de l’État, le prix passera de 40 à 50 dirhams, actant la première étape d’une...

Maroc : Laftit veut mettre fin à « l’héritage » des agréments de taxis

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a décidé d’encadrer le transfert des agréments des taxis. De nouvelles conditions ont été ainsi définies.

Bus électriques : Pari raté du Maroc ?

Alors que la mise en place d’un écosystème de production locale de bus électriques présente de nombreux avantages dont profitent certains pays, le Maroc est encore à la traîne.

Du nouveau pour le TGV Agadir-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a confié au bureau d’études LPEE les travaux de reconnaissance géologique, hydrogéologique et géotechnique nécessaires aux études d’avant-projet sommaire (APS) de la liaison ferroviaire grande vitesse...

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.

Subventions au gaz et aux produits alimentaires : le coût pour l’Etat marocain en 2022

Les subventions accordées au gaz ont coûté au budget de l’État 22 milliards de dirhams l’année dernière, selon les données fournies par le ministère des Finances.

Le Maroc ne touche pas à la subvention du gaz, du sucre et du pain

Malgré la conjoncture internationale, le gouvernement marocain va maintenir les subventions pour garantir la stabilité des prix du gaz butane, du blé et du sucre sur le marché national en 2023.

Le paradoxe de la Caisse de compensation au Maroc : une aide pour les riches

Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des finances, en charge du Budget, Fouzi Lekjaa, a révélé lors d’un débat général sur le Projet de loi de finances 2024 à la Chambre des représentants que la caisse de compensation profitait...

Subventions maintenues au Maroc : un répit pour le pouvoir d’achat des ménages

Le gouvernement marocain a décidé de maintenir les subventions du gaz butane, du sucre et de la farine au titre de l’exercice 2024 dont le budget est estimé à 16,36 milliards de dirhams dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024.