Mustapha Ramid : "Il serait naïf de croire qu’il n’y a pas de torture au Maroc"

4 juin 2014 - 15h04 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, vient d’affirmer que deux choses existent bel et bien au Maroc : La torture, et les fausses allégations concernant les cas de torture. Pour lui, seul un naïf pourrait contredire leurs existences.

Selon Ramid, cité par Alquds :

« La volonté de l’Etat marocain pour combattre toutes les formes de torture est catégorique, même pour des dommages mineurs […] L’Etat marocain ne donnera jamais son aval pour que de la torture soit pratiquée ».

Toujours selon Ramid, l’Etat marocain n’est en rien impliqué dans tous les cas de torture qui voient le jour dans ses institutions. Tout tortionnaire avéré mérite une punition adéquate.

Donc, en résumé, la torture existe bel et bien et l’Etat le sait et désengage sa responsabilité, puisqu’il la combat. D’après le ministre PJD : « Celui qui dit que la torture n’existe pas, est un naïf. Mais celui qui dit que les fausses allégations de cas de torture n’existent pas, est tout aussi naïf ».

Le ministre promet, au nom de l’Etat, de combattre la torture et de punir tous les tortionnaires, mais promet également de ne pas rester les bras croisés par rapport à toute fausse allégation émanant de personnes mal intentionnées.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Torture - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés

Ces articles devraient vous intéresser :

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Abdellatif Ouahbi accusé par les salafistes d’atteinte à l’islam

La réforme du Code de la famille passe mal chez les salafistes. Prêcheurs et imams de mosquées sont en colère contre le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Le Maroc s’inquiète de « l’influence croissante des homosexuels »

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), s’est exprimé une fois de plus sur l’homosexualité. Au Maroc, les pratiques homosexuelles restent punies par la loi.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.

Deux fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone en prison

Accusés de détournement de fonds, deux anciens fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone ont été placés en détention, mercredi, par le procureur général du Roi près du tribunal des crimes financiers de Rabat.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.