Mustapha Ramid : "Il serait naïf de croire qu’il n’y a pas de torture au Maroc"

4 juin 2014 - 15h04 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, vient d’affirmer que deux choses existent bel et bien au Maroc : La torture, et les fausses allégations concernant les cas de torture. Pour lui, seul un naïf pourrait contredire leurs existences.

Selon Ramid, cité par Alquds :

« La volonté de l’Etat marocain pour combattre toutes les formes de torture est catégorique, même pour des dommages mineurs […] L’Etat marocain ne donnera jamais son aval pour que de la torture soit pratiquée ».

Toujours selon Ramid, l’Etat marocain n’est en rien impliqué dans tous les cas de torture qui voient le jour dans ses institutions. Tout tortionnaire avéré mérite une punition adéquate.

Donc, en résumé, la torture existe bel et bien et l’Etat le sait et désengage sa responsabilité, puisqu’il la combat. D’après le ministre PJD : « Celui qui dit que la torture n’existe pas, est un naïf. Mais celui qui dit que les fausses allégations de cas de torture n’existent pas, est tout aussi naïf ».

Le ministre promet, au nom de l’Etat, de combattre la torture et de punir tous les tortionnaires, mais promet également de ne pas rester les bras croisés par rapport à toute fausse allégation émanant de personnes mal intentionnées.

Sujets associés : Droits et Justice - Torture - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés

Ces articles devraient vous intéresser :

Une famille marocaine au tribunal de Beauvais pour un mariage blanc

Une famille marocaine est jugée devant le tribunal de Beauvais pour association de malfaiteurs dans le but d’organiser un mariage blanc. Le verdict est attendu le 12 janvier 2023.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

Maroc : utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie

Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en garde les présidents des tribunaux contre l’utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie.

Réforme du Code pénal au Maroc : un ancien prédicateur salafiste à la rescousse

L’ancien prédicateur salafiste, Abdelwahab Rafiki, plus connu sous le nom d’Abou Hafs, est dorénavant conseiller du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, selon une source proche du ministère.

Redressement fiscal : Sound Energy fait appel

La compagnie gazière britannique Sound Energy annonce avoir fait appel devant le tribunal administratif, en vue de contester le redressement fiscal mené en 2020 par l’administration générale des Impôts, qui lui a réclamé 2,55 millions de dollars d’impôts.

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Le club des avocats offre un service gratuit d’orientation juridique pour les MRE

Le club des avocats au Maroc apporte son aide à la communauté marocaine résidant à l’étranger en mettant à sa disposition des lignes téléphoniques qui leur permettront de bénéficier gratuitement d’une orientation juridique et des conseils.

Concours d’avocat : profond désaccord au sein de la profession

La polémique liée au concours d’accès à la profession d’avocat a fini par diviser le corps des avocats, dont certains défendent le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son département contre tout « favoritisme » tandis que d’autres appellent à...