Sa décision a été prise vendredi 20 novembre, du fait de la récente annonce de la création d’un Conseil national des imams (CNI) par le Conseil français du culte musulman (CFCM), fait savoir Saphirnews. « Ce sera sans moi ! » a rejeté, plein d’amertume, le théologien musulman qui y voit un grand « mépris » à l’égard de tous les imams évoluant en dehors des fédérations membres de l’instance représentative du culte musulman.
« Qui est-ce qui va me labelliser ? Des guignols ? C’est non ! » […] Mais à qui confie-t-on les rênes d’un conseil des imams ? À des représentants de l’islam consulaire ! », poursuit, très remonté, le quadragénaire formé depuis l’âge de six ans aux sciences islamiques, qui dit vouloir plutôt se concentrer sur des activités autres que l’imamat dont il ne tirait, par ailleurs, aucun salaire.
Mohamed Bajrafil dit en avoir assez d’être « insulté, moqué » tant par « les salafistes » que par « les islamophobes » et les identitaires. Après Daesh, « l’extrême droite a mis une cible sur mon dos ». « J’ai appris il y a un mois par ma sœur que chaque vendredi, ma famille (aux Comores) pleure et prie pour moi de peur qu’il ne m’arrive quelque chose. On en est là ! », se désole Mohamed Bajrafil, auteur de l’ouvrage « Islam de France, l’an I ». « Certains pensent encore que c’est une blague. Je dis ici que non. », conclut-il.