7 octobre 2003
Call centers : le Maroc de plus en plus prisé
Franck P., domicilié près de Tours, veut se faire rembourser le taxi qui l'a conduit à l'hôpital. Il appelle sa mutuelle, Ipeca, en composant le numéro de son service clients. Au bout du fil, Arnaud Latour, 25 ans. Le téléconseiller explique le processus complexe que l'assuré social devra suivre. Une conversation classique, en somme. Comment Franck P. pourrait-il imaginer qu'il est en ligne avec Rabat, et que son conseiller est un Marocain qui s'appelle Amine Ismaili ? Comment peut-il s'apercevoir qu'à 100 mètres du centre d'appels ultramoderne où travaille son interlocuteur les effluves d'épices orientales et le brouhaha des vendeurs de tapis s'échappent des murs d'enceinte de la médina ? Impossible, et c'est justement pour cette raison que les services offshore peuvent fonctionner.