Azzédine Taïbi, maire de Stains
"À dégager, retour au bled", "terroriste", "la guillotine pour ce criminel de guerre", "foutu blédard indigne de la France". À en croire le maire, ce sont les injures racistes qu’il a essuyées depuis son élection à la tête de cette commune en 2014. "Depuis des années, avec une accentuation plus violente ces derniers mois, je reçois des courriers, menaces, messages sur les réseaux sociaux et injures indignes de notre République", a expliqué l’édile dans un communiqué.
Excédé, M. Taïbi dit vouloir désormais porter "systématiquement plainte" en cas d’injures ou menaces. "Pas de place pour la haine dans notre République. Cela vaut pour tous", martèle-t-il. Selon l’élu, l’accentuation de ces derniers mois se justifierait par le climat politique et médiatique. "La violence raciste de certains médias et de chroniqueurs, tout comme la droitisation extrême d’une frange -bien trop visible- de la classe politique ne peuvent être tolérées", fait-il remarquer.
Le maire a reçu le soutien du président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. "Le racisme est un délit, il est urgent qu’il soit sanctionné comme tel ! Ces actes ne doivent pas rester impunis", déclare-t-il.