Mohamed Ezzeraiga
Les enquêteurs ont cherché à savoir si la victime avait des différends avec une personne quelconque. Les proches leur ont indiqué qu’il y a quelques mois, le chauffeur de taxi aurait porté plainte contre une personne qui le menaçait. À ce stade de l’enquête, les Mossos ne veulent écarter aucune hypothèse. En dehors du crime de vol, ils creusent aussi la piste d’un règlement de comptes, d’un crime raciste ou d’un acte prémédité, ou encore que l’auteur est un malade mental.
La principale difficulté est qu’il n’y a pas de témoins, puisque le meurtre a eu lieu au petit matin du dimanche, dans une rue à sens unique située à une extrémité de la ville. Pour le moment, la police scientifique continue de rechercher les empreintes et les indices dans le taxi de la victime ou sur le couteau qui a servi à commettre le crime, retrouvé dans une rue voisine.
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La victime a reçu plus d’une vingtaine de coups de couteau au front, au dos, au cou, au cœur et sur différentes parties du corps, comme l’a révélé l’autopsie réalisée sur son corps. Né au Maroc, ce chauffeur de taxi qui résidait à Leida depuis plus de 20 ans, laisse derrière lui une veuve et deux enfants, un de cinq ans et un bébé de quelques mois. La date des obsèques n’est pas encore connue.
L’association Barcelona Elite Taxi a exprimé mardi dans un communiqué « sa tristesse et sa colère » pour la perte de leur collègue « tué de manière aussi lâche et sauvage », demandant aux autorités prendre en urgence toutes les dispositions utiles pour garantir la sécurité des chauffeurs de taxi. « Le taxi est le moyen de transport le plus sûr qui existe et l’installation de caméras faciliterait le travail de la police lorsqu’il s’agira de clarifier tout acte criminel », a-t-elle indiqué.