Medina Peralta est accusée d’un crime de haine envers les Marocains et musulmans. Au cours d’une manifestation organisée en mai par le mouvement qu’elle dirige, et qui n’avait pas été autorisée par la Délégation gouvernementale, la mise en cause « a exhorté à la violence envers les migrants marocains et musulmans », précise le parquet dans l’acte d’accusation. La manifestation s’est soldée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, et l’arrestation de cinq individus pour résistance à l’autorité et trouble à l’ordre public. Sept agents ont été légèrement blessés lors de ces échauffourées, fait savoir Europa Press.
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Le parquet a rappelé certains propos racistes prononcés par la mise en cause. Morceaux choisis : « Nous sommes ici pour dénoncer l’indécence de nos politiciens qui détournent le regard alors que nous subissons une usurpation d’identité raciale sans précédent […]. Nous n’allons pas permettre que les migrants qui arrivent en masse mettent en cause notre cohésion sociale, notre culture, notre identité morale ». « On ne va pas les laisser nous envahir. Mort à l’envahisseur ! », avait lancé Medina Peralta.
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Plusieurs slogans racistes du genre « Ce n’est pas de l’immigration, c’est une invasion », ont été aussi scandés lors de ces manifestations, souligne le parquet. On pouvait lire sur plusieurs banderoles, des messages hostiles au Maroc, tels que : « Ni le roi, ni le gouvernement, ni l’UE n’arrêtera l’expansionnisme marocain » et « Mohammed VI, enlève tes mains sales de notre terre… En avant l’Espagne ».