La justice marocaine aux trousses des milliardaires

5 décembre 2020 - 21h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Des milliardaires marocains qui ont été nommés à de hautes fonctions ou élus députés ou présidents de commune, font face à la justice. Ils seraient impliqués dans des affaires de corruption, de dilapidation des deniers publics ou de mauvaise gestion.

Selon Al Akhbar, les affaires sont légion. Il évoque le cas du parlementaire istiqlalien de Marrakech, Abdellatif Abdouh, poursuivi dans l’affaire du Casino Saâdi. Celui-ci a écopé d’une peine de cinq de prison et d’une amende de 50 000 dirhams. Le parlementaire du PAM, Abderrahim El Kamel, également président de la commune d’Ouahat Sidi Brahimlui, a été condamné à six ans de prison ferme et une amende de 600 000 DH pour corruption.

L’affaire de détournement de plus de 115 milliards de dirhams à la CNSS, vieille d’au moins 20 ans, a été également citée. La Cour de cassation a, dans une décision, rendu récemment, confirmé la condamnation du principal accusé, Rafik Haddaoui, ancien directeur général de la CNSS. Celui-ci et les autres condamnés doivent restituer environ 32 milliards DH. Leurs biens seront confisqués dans la limite des sommes jugées.

Mohammed El Ferraâ, ancien parlementaire de la CDT, également ancien président de la commune d’Essaouira sera entendu, dans les tout prochains jours, devant le Parquet près la Cour d’appel de Marrakech. Il serait impliqué dans une affaire de mauvaise gestion. Ce n’est pas la première fois que cet élu est poursuivi devant la justice. Il avait été accusé par le passé de dilapidation de biens publics lorsqu’il était à la tête de la Mutuelle générale du personnel de l’administration publique (MGPAP). La Cour d’appel de Rabat l’acquittera en 2016.

Ancien député socialiste, ancien président de la commune d’El Marssa, près de Laâyoune, le milliardaire Hassan Derham, serait impliqué dans une affaire de gestion communale pendante devant la justice. L’ancien ministre de la Fonction publique, Mohamed Moubdii a été récemment entendu dans les locaux de la BNPJ à Casablanca pour des affaires de déséquilibres et d’irrégularités financières constatées au sein de la commune de Fqih Ben Salah (région Béni Mellal-Khenifra) qu’il préside.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Droits et Justice - Corruption - Abdellatif Abdouh - Mohamed Moubdii

Aller plus loin

Maroc : un député-maire poursuivi pour infraction à l’urbanisme

Le parlementaire et président de la municipalité de Dchira-Jihadia, Ramadan Bouachra est poursuivi pour infraction à l’urbanisme. Ainsi en a décidé le wali de la région...

Maroc : des ennuis judiciaires pour un ancien ministre

La Brigade régionale de la police judiciaire relevant de la préfecture de Fès et chargée des crimes financiers a auditionné, le 21 juillet, l’ex-ministre PJDiste, El Habib...

Maroc : un milliardaire arrêté dans le cadre de l’affaire de la farine frelatée

Les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont arrêté un riche minotier dans le cadre de l’affaire de la farine frelatée. L’Association marocaine pour...

Marrakech : des élus condamnés dans l’affaire Casino Es Saâdi

La cour d’appel de Marrakech a condamné le parlementaire Abdellatif Abdouh à cinq ans de prison ferme, confirmant ainsi le jugement rendu en première instance dans l’affaire...

Ces articles devraient vous intéresser :

Concours d’avocat : profond désaccord au sein de la profession

La polémique liée au concours d’accès à la profession d’avocat a fini par diviser le corps des avocats, dont certains défendent le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son département contre tout « favoritisme » tandis que d’autres appellent à...

Les avocats marocains passent à la caisse

Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la caisse du tribunal pour le compte receveur de l’administration fiscale....

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.