Le Maroc compte environ 700 000 adultes toxicomanes, dont une forte proportion de jeunes. C’est ce que révèle un rapport de la Commission spéciale pour le modèle de développement (CSMD) sur l’usage du cannabis au royaume où la prévalence de l’usage de cannabis se situe entre 4 et 5%.
Ce rapport intervient en plein débat sur la légalisation de la culture et l’exportation de cannabis médicinal. Au Maroc où la consommation de la plante est interdite, plus de 35 000 tonnes ont été produites en 2017, dont environ 700 tonnes de haschisch. 60 000 familles en tirent l’essentiel de leurs revenus, vivant en grande partie dans l’isolement social.
Selon la commission, la culture du cannabis conforte le « sentiment de pauvreté, de marginalisation et d’isolement » au sein de la population dans les régions d’Al Hoceima, Chefchaouen, Taounate, Larache et Tétouan à cause de l’exploitation généralisée par les trafiquants de drogue, discrets, mais qui sont les plus grands bénéficiaires de ce commerce, laissant la portion congrue aux producteurs.