Immobilier au Maroc : les chantiers à l’arrêt

25 mai 2021 - 09h20 - Economie - Ecrit par : J.D

Alors que les travaux sont aux arrêts dans de nombreux chantiers ouverts dans le pays, signe d’un climat morose dans le secteur immobilier marocain, les institutions annoncent une tendance globalement à la hausse.

Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) relèvent une certaine amélioration de l’indice des prix des actifs immobiliers, en glissement annuel, de 1,8 % au 1ᵉʳ trimestre de 2021. Pendant ce temps, les grues, engins et appareils divers ne tournent pas à plein régime sur les différents chantiers, qui peinent à redémarrer ou sont carrément à l’arrêt.

Dans une note sur la tendance globale du marché immobilier au premier trimestre 2021, la banque centrale et l’ANCFCC expliquent que cette augmentation se justifie par la hausse de 1,2 % des actifs résidentiels et de 2,9 % pour les terrains et les biens à usage professionnel ».

Concrètement, signale la même note, les prix du résidentiel ont flambé de 1,2 %. Il en a été de même pour les appartements (0,9 %), les maisons (1,8 %) et les villas de l’ordre de 4,6 %. En outre, le rapport indique une forte progression au niveau des ventes jusqu’à 42,4 % pour les 42,3 % pour les appartements, 38,3 % pour les maisons et de 59,9 % pour les villas.

Au niveau du foncier, les prix des terrains ont grimpé atteignant 2,9 %, en glissement annuel pendant que les transactions, elles, se sont accrues de 76,1 %, soutient la même source. Comparant les prix par ville au cours du premier trimestre, la note fait ressortir une certaine stagnation à Rabat et à Casablanca, une hausse de 35 % à Marrakech et un repli de 1,2 % à Tanger, renseignent les économistes de la banque centrale et de la DEPF.

Ces performances cachent un ralentissement du taux de progression des crédits bancaires dans l’immobilier qui ont dégringolé passant 3,2 % à 2,6 % par rapport au premier trimestre 2020. Une étude sur la politique de l’habitat au Maroc, publiée en 2019, avait dévoilé que la demande en logement ira crescendo pour atteindre son point culminant entre 2020 et 2025. Mais c’était visiblement sans compter les effets déplorables du Covid-19 sur le secteur de l’immobilier en général.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Marrakech - Casablanca - Tanger - Rabat - Menaces

Aller plus loin

Casablanca : grosse galère pour les sociétés immobilières cotées en bourse

Le secteur de l’immobilier à Casablanca a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire. Pour preuve, les sociétés immobilières cotées en Bourse, Addoha et Alliances ont...

Maroc : le Covid-19 met à genoux l’immobilier

Déjà en difficulté, le secteur de l’immobilier s’est davantage fragilisé avec l’avènement de la crise sanitaire. Malgré la reprise des activités, le secteur a du mal à sortir la...

Les prix de l’immobilier au Maroc en légère baisse

L’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) poursuit sa hausse au quatrième trimestre 2020, après s’être déprécié aux premier et second trimestres 2020. Au T4 2020, l’IPAI a...

Maroc : les promoteurs immobiliers espèrent profiter de l’été 2021

Les promoteurs immobiliers du Maroc, totalement affaiblis par les effets dévastateurs de la pandémie du Covid-19 sur leur secteur d’activités, entretiennent un brin d’espoir...

Ces articles devraient vous intéresser :

Airbnb échappe au fisc marocain

Airbnb, la plateforme communautaire permettant de mettre en relation des voyageurs avec des entreprises hôtelières (hôtels, gîtes, chambres d’hôtes), des investisseurs en immobiliers locatifs para-hôteliers, échappe au fisc marocain.

Location au Maroc : une hausse générale des prix

Une montée générale des prix des loyers a été observée au Maroc, que ce soit pour les appartements ou les villas et ce dans la plupart des villes. Voyons ça en détail.

Maroc : les revenus d’Airbnb traqués

L’Office des changes vient de lancer une vaste opération d’audit visant les transferts financiers internationaux entre propriétaires et bénéficiaires des locations de biens immobiliers via Airbnb.

Promoteurs immobiliers au Maroc : le fisc lance une opération coup de poing

La Direction générale des impôts (DGI) va lancer prochainement une vaste opération de contrôle et d’inspection visant les grandes entreprises et notamment les promoteurs immobiliers ayant eu recours à des pratiques frauduleuses pour bénéficier...

L’immobilier au Maroc augmente encore au 3e trimestre

L’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) s’est apprécié, en glissement annuel, de 1,3 % au troisième trimestre de 2022. C’est ce que précisent Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la...

Les MRE bénéficient d’une exonération fiscale pour l’achat de logements sociaux

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) peuvent bénéficier d’une exonération fiscale lorsqu’ils achètent un logement social, à condition de remplir les critères énoncés dans le Code général des impôts, a affirmé Nadia Fettah, ministre de l’Économie...

Aide au logement : gros succès auprès des MRE

Le programme d’aide directe au logement connait un franc succès depuis son lancement. Au 23 mai 2024, 11 749 personnes ont déjà pu bénéficier de cette aide, sur un total de 73 711 demandes déposées. De nombreux Marocains résidant à l’étranger ont...

Maroc : changement majeur chez Airbnb

La plateforme américaine Airbnb interdit désormais toutes les caméras de surveillance à l’intérieur des logements mis en location. Cette nouvelle règle entrera en vigueur en avril dans tous les pays, y compris le Maroc.

Constructions illégales au Maroc : un guide pour les bonnes pratiques

La ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, du logement et de la politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri, a fait part aux directeurs des agences urbaines des difficultés notées dans la mise en œuvre de la procédure de...

Terres soulaliyates : mise en garde du ministère de l’Intérieur

La légalisation des signatures portant sur des transferts de propriété de terres soulaliyates est « illégale » et peut donner lieu à des poursuites judiciaires, a rappelé le ministère de l’Intérieur aux présidents des collectivités territoriales.