Marseille : la petite Asma morte à cause d’une erreur de diagnostic

26 janvier 2021 - 20h00 - Monde - Ecrit par : G.A

Lorsque la petite Asma fêtait ses 7 ans, ses parents étaient loin de se douter qu’ils perdraient leur enfant au détour d’une péritonite mal diagnostiquée et mal soignée. Dans un récit poignant, une proche de la famille d’Asma décrit les dernières 48 heures les plus douloureuses d’une petite fille qui s’est accrochée de toutes ses forces à la vie sans y parvenir.

La scène insoutenable a eu lieu à Marseille, plus précisément dans le 3ᵉ arrondissement. Après avoir passé une belle journée à l’école, elle rentre et juste après le dîner, elle a commencé par se plaindre de maux de ventre suivis de vomissements. Sa mère affolée prend contact avec le SAMU aux environs de 22h. Elle est immédiatement mise en contact avec le médecin qui la réfère vers le centre médical d’urgence le plus proche de chez elle et lui conseille de s’y rendre sans tarder.

Une fois sur les lieux, le médecin lui pose les questions d’usage et finit par conclure que les douleurs de la petite fille seraient peut-être dues à ce qu’elle a pris au dîner. Il lui prescrit Vogalène et Spasfon et indique sur la demande de la maman, la pharmacie de garde la plus proche. En sortant du Centre médical, Asma était fatiguée, et pouvait à peine tenir sur ses jambes. Sa mère a dû la porter au dos jusqu’à la maison. Immédiatement mise sous le traitement prescrit, la petite fille passera une très mauvaise nuit. A force de vomir, elle a perdu assez de force et s’est affalée sur le canapé de ses parents. Vers 15 h, Asma supplie pour retourner voir le médecin.

Aux environs de 17h, la petite et sa mère étaient déjà dans la salle d’attente de l’hôpital. Elles seront reçues par une étudiante en médecine qui, après de nombreuses questions, finit par demander à la petite fille de situer la douleur. Mais tellement mal en point, elle n’a pas su répondre aux questions comme il le fallait. « J’ai mal, j’ai mal », est tout ce qu’elle pouvait réussir à dire. Vers 1h du matin, elle demande à boire à de nombreuses reprises. Sa mère lui fait une tisane qu’elle se dépêche de boire sans broncher. Aux environs de 2h du matin, Asma se blottit contre sa mère, la serre contre elle. Quelques minutes après, sa mère la regarde pour s’assurer qu’elle se porte bien. Elle avait le regard fixe, ne bougeait, ni ne répondait plus.

La maman affolée contacte alors le SAMU, et leur dit : « Venez vite, elle nous quitte. » Elle sentait la vie l’abandonner. Le médecin lui demande si elle respirait encore. Elle a répondu, qu’elle ne croyait pas et il lui a dit de l’allonger et lui a donné des instructions pour la réanimer, car il y avait un petit signe de pouls au cou. C’est une mère désespérée que l’équipe du SAMU est venue trouver 40 minutes plus tard. Après plusieurs tentatives de réanimation, les secouristes finissent pas abandonner, n’ayant pas eu gain de cause. Asma rend l’âme après avoir été réanimée pendant plus de 50 minutes. La police est restée sur place jusqu’à l’arrivée des médecins légistes chargés de transporter le corps d’Asma.

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