A Sebta, l’activité économique est en berne

30 juin 2021 - 10h00 - Espagne - Ecrit par : A.T

L’économie est en berne à Sebta. Les principales activités sont asphyxiées au profit de la lutte contre la migration clandestine. L’arrêt de la contrebande, du tourisme, de l’alimentation, ont plongé les habitants de l’enclave dans le désarroi.

La fermeture des frontières de Bab Sebta en août 2019 a fait très mal à Ceuta. Alors que la ville frontalière de Fnideq a un regain économique, avec l’installation d’une zone industrielle, Sebta continue de sombrer dans une crise économique, rapporte le journal l’Economiste.

La fermeture des frontières a créé beaucoup de dégâts de l’autre côté de la frontière espagnole, car l’activité de contrebande, qui employait des centaines de personnes à Sebta est combattue au plus haut niveau.

De même, l’arrêt du tourisme de shopping qui profitait aux dizaines de boutiques est un coup dur pour la ville. Des milliers de Marocains, pour la plupart des estivants, avaient pour habitude de passer la frontière pour acheter vêtements, accessoires, produits alimentaires et autres.

Des dizaines de millions en euros y passaient chaque année, mais dans le sens inverse, les habitants de la ville profitaient aussi en faisant leurs emplettes dans les marchés de produits frais de Fnideq mais aussi de Mdiq et de Tétouan.

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Aussi, l’arrêt du commerce du pain et de poissons frais dans les marchés et restaurants et surtout, des bouteilles de butane a créé une psychose au sein de la population. Ces bonbonnes étaient achetées au Maroc pour être utilisées à Sebta. La différence de prix encourageait les habitants à en acheter au Maroc (4 euros au Maroc au lieu de 17 euros à Sebta).

La fin de cette chaine touristique et commerciale aurait plongé l’enclave espagnole dans une crise économique sans précédent.

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Sujets associés : Espagne - Ceuta (Sebta) - Consommation - Crise économique - Contrebande

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