Bi-nationaux...mais Marocains avant tout

19 août 2005 - 17h47 - Monde - Ecrit par :

"La nationalité marocaine ne s’ôte jamais, c’est ce que j’ai appris à l’école par les maîtres d’arabe qui débarquaient du Maroc", s’indigne ce jeune Beur, qui rappelle la récente proposition des autorités hollandaises d’ôter aux immigrés marocains leur nationalité d’origine.

La récente visite de la ministre néerlandaise de l’Immigration et de l’Intégration, Rita Verdonk à Rabat avait pour objectif d’arracher aux autorités marocaines l’accord pour que "les immigrés marocains de la 3ème génération n’aient plus dorénavant qu’une seule nationalité, néerlandaise ou marocaine, afin de faciliter les procédures administratives et judiciaires". "Le Maroc et les Pays-Bas ne sont pas parvenus à un accord sur la question de la double nationalité que La Haye voudrait supprimer pour la 3ème génération d’immigrés" a confirmé un responsable au ministère marocain de la Justice.
"Les Marocains qui se regroupent à l’étranger dans des associations, s’accrochent à des repères identitaires tels que la célébration des fêtes nationales, la solidarité communautaire, les pratiques culinaires forcément liés à la nationalité marocaine, et sont très sensibles au discours sur la nationalité" rappelle ce sociologue. D’une manière générale, les immigrés ne sont pas près à renoncer à leur nationalité d’origine.
Pour eux, la marocanité se distingue à la fois de la nationalité marocaine et d’une ethnicité marocaine très floue. Si la nationalité marocaine dépend de la loi, la marocanité, elle, relève du symbolique, c’est une sorte de sentiment d’appartenance à une ethnie, à une culture et à des croyances.

Tel Quel

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Pays-Bas - Droits et Justice - Double nationalité

Ces articles devraient vous intéresser :

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Les avocats marocains passent à la caisse

Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la caisse du tribunal pour le compte receveur de l’administration fiscale....

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Une famille marocaine au tribunal de Beauvais pour un mariage blanc

Une famille marocaine est jugée devant le tribunal de Beauvais pour association de malfaiteurs dans le but d’organiser un mariage blanc. Le verdict est attendu le 12 janvier 2023.

Maroc : utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie

Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en garde les présidents des tribunaux contre l’utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.