Maroc : un projet de 32 millions de dirhams pour lutter contre les inondations

10 octobre 2019 - 19h30 - Maroc - Ecrit par : I.L

La politique de lutte contre les inondations, dont le coût est estimé à 32 millions de dirhams, lancée en fin septembre a été déclinée par le Gouverneur en charge du projet, Abdellah Nassif.

Dans un entretien accordé à Telquel, l’ancien Directeur de la Météorologie nationale est revenu sur le projet, sur son système d’exploitation, sur la durée de l’étape diagnostique et sur son coût.

Les récentes inondations dramatiques de Taroudant, d’Errachidia et de Khénifra ainsi que les différents commentaires et les appels à l’aide sur les réseaux sociaux ont déclenché la réaction du Gouvernement de Saâd Eddine El Othmani.

A cet effet, le Ministère de l’Intérieur a élaboré un projet de lutte contre les inondations, dénommé, ’’Plan inondations’’, dont Abdellah Nassif, Gouverneur dudit Projet, a livré, dans une interview, le contenu à TelquelArabi. Spécialiste du domaine, il a expliqué clairement les objectifs d’une initiative tant souhaitée par les populations marocaines.

Dans ses explications, il ressort que, sur le plan technique, ce projet, conçu sur un système intégré, « recevra toutes les informations et les prévisions émises par les différents secteurs ». Ceux-ci se composent du département ministériel chargé de l’Eau et des agences de bassins hydrauliques, du secteur de l’urbanisme qui détermine les zones urbanisables, des collectivités territoriales ainsi que du Ministère de l’Intérieur qui agira en Coordinateur des opérations.

Les informations seront traitées au niveau d’un centre qui sera mis en place au Ministère de l’Intérieur. Selon le Gouverneur, la phase pilote de ce projet prend en compte quatre villes types, à savoir la plaine du Gharb, Mohammedia, l’Ourika et enfin Guelmim.

A la question de savoir comment le système sera exploité à l’issue de la phase pilote, l’ancien Directeur de la Météorologie nationale a donné quelques précisions importantes.

A l’en croire, un diagnostic central, provincial et local est prévu pour permettre « de recenser les solutions déjà prêtes, les données climatiques et hydrologiques, de distinguer les zones de force et celles de faiblesse, mais aussi de déterminer les carences en informations et en solutions ».

Par ailleurs, le spécialiste indique que ledit système « permettra donc de mesurer les niveaux d’eau dans les villes, les villages et les douars », sans oublier de mentionner la réalisation d’une cartographie des installations et des habitants afin « de prévoir et gérer les risques d’inondations ».

En ce qui concerne la durée du projet, le Gouverneur a avancé qu’il ne saurait dépasser huit mois, « mais si nous parvenons à collecter rapidement les données, notamment, les données locales, nous pourrions mettre en place le système avant ce délai », a-t-il ajouté.

Ce projet, au regard des études, du système d’exploitation, des équipements électroniques, du centre au Ministère de l’Intérieur ainsi que des centres provinciaux, coûtera un montant de 32 millions de dirhams.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Environnement - Inondations Maroc - Direction générale de la météorologie (DGM)

Aller plus loin

Pluies diluviennes à Tinghir : les inondations ont tout emporté (vidéo)

Les populations de Tinghir traversent des moments difficiles depuis le soir du mercredi 4 septembre. Des inondations monstres causées par des pluies ont causé d’importants...

Comment Tétouan compte protéger sa zone industrielle des crues

Le conseil de la région de Tétouan et l’Agence pour le bassin du Loukkous ont signé une convention pour construire un canal de contention dans le périmètre sud de la zone...

Inondations : mort de deux personnes à Khénifra

Deux personnes dont une adolescente et un sexagénaire ont trouvé la mort à Khénifra dans les inondations ayant frappé le Royaume. L’adolescente est décédée des suites d’une...

Casablanca : « un bassin d’orage » pour éviter les inondations sur l’autoroute

Très critiquée par les usagers suite aux inondations sur l’autoroute Rabat-Casablanca et notamment sur l’axe menant à Sidi Bernoussi, la Lydec vient d’annoncer quelques mesures...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les écologistes s’insurgent contre l’invasion des palmiers américains

Au Maroc, des écologistes appellent à mettre fin à la « plantation anarchique » de palmiers d’origine américaine et à adopter une « politique de reboisement réfléchi dans l’aménagement du territoire ».

Un mystérieux cratère apparaît au Maroc après le séisme

Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre qui a secoué le Maroc, une fosse géante s’est formée dans une zone rurale. Le séisme a-t-il favorisé sa formation ?

Le groupe marocain OCP vise haut les quatre prochaines années

Après le succès de son premier programme d’investissement – la capacité de production d’engrais a triplé en 10 ans-, le groupe marocain OCP a préparé un nouveau programme d’investissement vert dont la mise en œuvre permettra d’atteindre la neutralité...

Maroc : forte augmentation du prix de l’huile d’olive

Le Maroc figure parmi les pays dont la production d’huile d’olive est durement touchée par la sécheresse. Une situation qui fait grimper les prix mondiaux.

Des chercheurs marocains révolutionnent l’isolation des habitations

Des chercheurs marocains des Universités Moulay-Ismail de Meknès et de Rabat ont développé une nouvelle méthode d’isolation des habitations. Celle-ci est écologique et surtout économique.

Autoroutes du Maroc : un nouveau projet passe mal

Anouar Benazzouz, directeur général de la Société nationale des autoroutes du Maroc, a annoncé le lancement d’un projet de reboisement des abords des autoroutes marocaines.

Le FMI va accorder un important prêt au Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à débloquer, à partir du nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, un énorme prêt au Maroc, afin de renforcer la résistance du pays aux catastrophes liées au climat.

Le miel marocain est en péril

Les apiculteurs marocains sont inquiets. Depuis des années, des colonies d’abeilles sont décimées en raison de la sécheresse et des aléas climatiques, ce qui affecte durement la production du miel.

Maroc : une deuxième usine géante de dessalement en projet à Nador

Le Maroc se prépare à lancer un appel d’offres pour une nouvelle usine de dessalement d’eau de mer à Nador, d’une capacité de 250 millions de mètres cubes par an, a annoncé Nizar Baraka, ministre de l’Eau et de l’Équipement.

Environnement : l’engagement fort Royal Air Maroc

Royal Air Maroc (RAM) a adhéré au programme d’évaluation environnementale de l’Association Internationale du Transport Aérien (IEnvA), visant à atteindre la durabilité dans tous les domaines des opérations aériennes et au sol.