20 milliards de DH pour le plan Maroc vert

5 novembre 2008 - 15h07 - Economie - Ecrit par : L.A

Le plan Maroc vert a désormais son budget. Le Souverain vient de présider la signature d’un contrat-programme portant sur l’accompagnement financier de la nouvelle stratégie de développement agricole au titre de la période 2009-2013. Le contrat-programme a été signé, vendredi dernier, par Aziz Akhennouch, ministre de l’Agriculture, Salaheddine Mezouar, ministre des Finances, et Tarik Sijilmassi, président du directoire du Crédit agricole du Maroc (CAM).

La convention porte sur la mobilisation du Crédit agricole à partir de l’année prochaine, d’une enveloppe de budgétaire de 20 milliards de DH au profit du secteur agricole et agroalimentaire. Pour ce qui est de la répartition de ce budget, 14 milliards de DH serviront au financement des besoins en investissements des agriculteurs conformément à la pratique bancaire classique. La SFDA (Société de financement pour le développement agricole), filiale du Crédit agricole, réservera aux petits agriculteurs une ligne de crédits de l’ordre de 5 milliards de DH. La Fondation Ardi de microcrédit contribuera au financement du plan Maroc vert à hauteur de 1 milliard de DH. Pour appuyer la réalisation de ladite convention, le gouvernement envisage d’associer le groupe CAM dans la mise en place des projets et programmes stratégiques et d’assurer l’assistance et l’encadrement des filières concernées par le plan Maroc vert.

Cette nouvelle stratégie de développement agricole s’articule autour de six idées maîtresses. Primo, le secteur agricole doit être considéré comme le principal moteur de croissance de l’économie nationale au cours des 10 à 15 prochaines années. Les impacts escomptés concernent la croissance du PIB, la création d’emplois, le développement des exportations et la lutte contre la pauvreté. La deuxième idée veut que l’agriculture soit considérée comme un secteur destiné à tous, sans exclusion, mais avec des stratégies différenciées en fonction du tissu ciblé. Selon la troisième idée, le Maroc se doit de traiter la problématique de l’agriculture dans son ensemble, avec ses multiples difficultés : faiblesse du tissu des acteurs, autour des modèles d’agrégation innovations, adaptés à chaque filière. La quatrième idée concerne la problématique de l’investissement dans le secteur. C’est la raison pour laquelle la cinquième idée prône pour l’adoption d’une approche pragmatique et transactionnelle, avec la mise en place de 1000 à 1500 projets de développement structurants. Enfin, il s’agit de ne négliger aucune filière agricole.

Le plan de relance du secteur agricole a pour ambition d’insuffler une nouvelle dynamique d’investissement au niveau national, avec un montant de 10 milliards de DH annuellement. De même, il devra appuyer les efforts déployés dans le cadre de l’INDH, principalement dans le monde rural.

Déclinaison régionale

La signature du contrat-programme entre le gouvernement et la Fimasucre (Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre), au cours des Assises de l’agriculture, s’insère elle aussi dans le cadre de la mise en application du plan Maroc vert. Le plan régional de développement des cultures sucrières dans le périmètre de Doukkala est d’ailleurs une déclinaison de ce contrat-programme. En vertu de cette convention, la Cosumar s’engage à participer au financement des études et des programmes de recherche, à contractualiser la réalisation de la culture de betterave et à encadrer les producteurs. La mise en place de ce programme permettra de sécuriser l’approvisionnement de la Cosumar, en atteignant 1,5 million de tonnes à l’horizon 2013, via l’amélioration des rendements de 58 à 65t/ha.

Source : L’Economiste - Hassan El Arif

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Crédit agricole du Maroc - Agriculture - Budget - Cosumar

Ces articles devraient vous intéresser :

L’OCP s’empare de 50% de l’espagnol GlobalFeed

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) confirme avoir réussi l’acquisition de 50 % du capital de la firme espagnole GlobalFeed. Cette transaction a été réalisée en partenariat avec l’entreprise d’engrais Fertinagro Biotech, également basée en Espagne.

Le Maroc investit massivement dans sa défense et son industrie militaire

Le budget du ministère marocain de la Défense nationale devrait atteindre 124,7 milliards de dirhams l’année prochaine, selon le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Un budget en hausse d’environ 5 milliards de dirhams par rapport à 2023.

Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

Faut-il continuer à produire de la pastèque rouge qui nécessite une importante quantité d’eau et épuise les sols, alors que le Maroc connaît la pire sécheresse depuis quatre décennies ? La question divise les producteurs, exportateurs et...

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Maroc : la quête d’autosuffisance en dattes face aux défis climatiques

Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.

Subventions maintenues au Maroc : un répit pour le pouvoir d’achat des ménages

Le gouvernement marocain a décidé de maintenir les subventions du gaz butane, du sucre et de la farine au titre de l’exercice 2024 dont le budget est estimé à 16,36 milliards de dirhams dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Maroc : l’hydrogène vert pour atteindre l’autosuffisance alimentaire

La production de l’hydrogène vert dans la région de Dakhla et son utilisation pour le dessalement de l’eau de mer, permettront au Maroc d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs marocains.

Les objectifs ambitieux du Maroc pour la culture de dattes

Le Maroc a des objectifs ambitieux pour la culture des dattes. Il entend notamment atteindre une production annuelle de 300 mille tonnes d’ici 2030 et se donne les moyens pour sa concrétisation.

Maroc : appel pressant des exportateurs de légumes

Les associations de producteurs et exportateurs de fruits et légumes appellent le gouvernement d’Aziz Akhannounch à autoriser la reprise des exportations.