Les institutrices à l’origine de cette chanson interprétée en cinq langues, dont l’arabe, ont décidé de faire jouer le droit de retrait en n’assurant pas les cours lundi et mardi derniers, après la multiplication des menaces à leur encontre car certains parents d’élèves se sont insurgés contre le choix d’y intégrer la langue arabe.
Dans un communiqué, ils ont déploré « l’amalgame entre langue et religion ainsi que la désinformation véhiculée par certains parents » et ont regretté que « l’espace de neutralité dû aux élèves et la sécurité de personnes ne (puissent) être garantis ».
Malgré l’annulation de cette fête de fin d’année, plusieurs graffitis ont été découverts mercredi à la réouverture de l’école. On pouvait y lire entre autres, « Lingua Corsa » (langue corse) ou encore « Arabi Fora » (Les arabes dehors). L’inspection académique a décidé de saisir la justice à la suite de menaces envers les enseignants et la mairie a porté plainte pour dégradations.
La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a apporté son soutien aux institutrices. Elle s’est dite terriblement inquiète. « Dans la politique que je mène pour développer les langues vivantes étrangères, l’arabe sera évidemment dans le panel des langues, parce qu’il faut le développer, parce qu’on a besoin de cette diversité des langues et je condamne ce type de comportement. »