Par ces temps de pandémie, ils sont nombreux ces petits commerçants qui se sont retrouvés du jour au lendemain en difficulté. Le boucher a sollicité l’aide de son épouse afin qu’elle contracte un prêt de 10 000 dirhams. Lui-même, n’a pas pu honorer un précédent emprunt et ne pouvait pas prétendre à un autre.
Mais l’épouse a catégoriquement refusé d’accéder à la demande de ce dernier. La suite est une violente dispute entre les deux époux, suivie de coups de couteau mortels assénés par le boucher à sa femme au niveau du cœur. La victime tombe au sol, baignant dans son sang, dans l’enceinte du domicile conjugal dans la localité de Jammâate Shim. Elle décède quelques minutes plus tard, rapporte le quotidien Assabah.
Après le drame, le boucher s’est empressé d’alerter la famille de la victime pour lui annoncer le décès de son épouse, avant de se rendre à la brigade de la gendarmerie royale. Il a avoué que son intention n’était pas de la tuer mais juste de la menacer afin qu’elle cède à sa demande. Mais l’irréparable a été déjà fait. L’autopsie effectuée sur le corps de la victime a révélé, plus tard, que la mort avait été provoquée par un choc hémorragique traumatique.
Lors de l’interrogatoire, et même devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Safi et tout au long de son procès, le mis en cause a gardé les mêmes aveux. Il a bénéficié de circonstances atténuantes, puisqu’il n’avait pas d’antécédents judiciaires, rapporte la même source.