La police marocaine devant le parlement
Selon EFE, Rachid Chabani se serait posé, sur Facebook, une question : « si cet acte de protestation pouvait devenir une rébellion civile jusqu’à la libération des détenus ». Une simple interrogation, une menace pour faire avancer le dossier ou une invitation ? La réponse n’est pas si évidente que ça.
Chabani a demandé cela la veille de la marche nationale en soutien aux détenus du Hirak à laquelle il a participé, à Rabat, ce 21 avril 2019. Et il a été arrêté après son retour de la marche, près d’Al Hoceïma. Il a trente ans.
EFE écrit : « L’arrestation de Chabani, un étudiant âgé de 30 ans, a eu lieu quelques heures après son retour de la capitale Rabat, où il s’était rendu aux côtés de milliers de personnes pour demander la libération des détenus à la suite du récent soulèvement social survenu dans la ville d’Al Hoceïma, dans le nord du Rif ».
Cette condamnation a lieu alors que les détenus du Hirak viennent, dans un communiqué, de spécifier être prêts à tourner la page et à trouver une solution allant dans le sens de leur libération ainsi que de l’essor prochain du Maroc. De quoi rendre les choses plus complexes encore…