Arrestation à Fès de deux membres d’Al Hijra wa Attakfir

24 mai 2003 - 08h19 - Maroc - Ecrit par :

Les forces de sécurité ont arrêté avant-hier mardi à Fès deux membres du groupe intégriste dit Al Hijra wa Attakfir. Ces individus ont enlevé, au début du mois de mai courant, une avocate, épouse du président du Tribunal de Première instance, pour ne la libérer que contre une rançon de 30 mille dirhams.

Les mis en cause sont des récidivistes spécialisés dans le rapt. En août dernier, l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme avait rendu public un communiqué intitulé « Contrecarrer le barbarisme est la responsabilité de tous » dans lequel elle dénonçant des agressions commis contre des citoyens dans leurs domiciles par individus appartenant à des groupements intégristes : « Al Salafia Al Jihadia » , « Al Hijra wa Attakfir » , « Jamaat Al Suna Wa Al Jamaa » et « Al Amr Bilmarouf Wa Al nahiou Ani Al Mounkar ». Les armes utilisées par les agresseurs étaient des sabres, des poignards, chaînes, gourdins...

Les groupements sévissaient surtout, selon l’OMDH, à Meknès, Casablanca, Fès, Youssoufia, Tanger, Marrakech, Tétouan... Constitués de quelques 1000 individus, âgés de 22 à 28 ans, dont 250 ont participé à la guerre en Afghanistan , ils sont formés en petites unités sans liens entre elles. 27 personnes ont été arrêtées en août 2002 pour des délits de constitution de bandes criminelles, de meurtre avec préméditation, tentative d’assassinat, vol qualifié, falsification de plaques minéralogiques de voitures et incendie.

Lors de leur interrogatoire, les intégristes avouaient que leur jihad visait de « réformer la société marocaine qui n ’applique pas la Chariia musulmane et qui doit être ramenée au droit chemin par la force ».

On se souvient toujours de Youssef Fikri, chef criminel d’une des cellules d’ Al Hijra wa Attakfir, arrêté par la police de Tanger en juillet 2002. Il avait froidement assassiné son oncle au douar Sekouila, à Casablanca, car l’oncle sentait l’alcool. Deux mois plus tard, Fikri participa à l’enlèvement et à l’exécution d’un jeune notaire pour ses idées marxistes. Il devait par la suite reconnaître des dizaines d’agressions perpétrés dans plusieurs villes marocaines.

L’arrestation à Fès, mardi, des deux individus d’ « Al Hijra wa Attakfir » vient nous rappeler que le danger de l’intégrisme, prônant la violence et l’intolérance, persiste. Un mal à combattre...

Al Bayane

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