Libre-échange : Le Maroc négocie sept nouveaux accords

12 mai 2004 - 17h30 - Economie - Ecrit par :

Le Maroc est en train de préparer des négociations pour la conclusion de 7 accords de libre-échange. C’est ce qu’a indiqué Mustapha Mechahouri, ministre du Commerce extérieur, qui s’exprimait devant les députés du pôle Haraki, mardi à Rabat, sur les accords qu’a conclus le Maroc avec la Turquie et un autre avec les pays arabes, plus connu sous le nom de l’accord d’Agadir.

« Il s’agit, entre autres, du Gabon, du Pérou et de la Roumanie », ajoute le ministre. S’agissant de l’ALE avec la Turquie, attendu pour début 2005, le ministre a indiqué qu’“il réduira l’effet de la rude concurrence asiatique”. Néanmoins, Mechahouri a reconnu que la balance économique turque n’est pas favorable au Maroc. En outre, ce pays a connu deux crises en 2000 et 2001. “Comment peut-on dans ces conditions établir des relations économiques avec un pays en difficulté”, se sont interrogés certains députés ?
“Nous ne pouvons plus rester enfermés, d’autant plus que nous négocions des accords qui ne portent aucun préjudice aux hommes d’affaires marocains”. Pour le cas de la Turquie, le ministre a précisé qu’avant la conclusion de l’accord, une étude a été menée par le département qu’il préside afin de déceler les points forts de cet accord. Au sujet des mesures d’accompagnement pour la mise en application de ce partenariat, Mechahouri a parlé de la nécessité de mettre à niveau l’économie marocaine. « Le gouvernement est engagé dans ce processus », a-t-il ajouté.
Et pour renforcer la coopération entre les deux pays, le Conseil des affaires maroco-turques est chargé de cette mission. Seulement les explications du ministre n’ont pas rassuré les intervenants, convaincus que “le Maroc est le grand perdant de ces accords, particulièrement au niveau de ceux qui touchent le secteur de l’agriculture”. A ces craintes, Mechahouri répond que le Maroc défend les intérêts de ses secteurs tout en mettant l’accent sur la nécessité de maintenir la concurrence. Outre l’accord avec la Turquie, le ministre a passé en revue l’accord avec les pays arabes : Jordanie, Egypte et Tunisie.
Quoiqu’il ne fût pas programmé à l’ordre du jour du meeting, l’ALE Maroc-Etats-Unis était présent en force dans les questions des députés.
Là aussi, le ministre s’est voulu rassurant considérant que « l’accord encouragera les investissements américains au Maroc ».

L’économiste

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Sujets associés : Convention - Accord de libre échange - Turquie

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