Avortement médicalisé : voici la proposition du CNDH

2 novembre 2019 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : I.L

Le Conseil national des Droits de l’homme (CNDH) se prépare à présenter cette semaine au Parlement et aux groupes parlementaires des deux Chambres un Mémorandum des amendements au sujet de l’avortement médicalisé. Ses propositions sur le projet de la loi relative au Code pénal peuvent être consultées sur son site.

Le CNDH, au sujet des articles allant de 449 à 452 concernant l’avortement, souhaite que la loi évite aux femmes “(et à un grand nombre d’adolescentes et de jeunes marocaines)” de faire face aux risques que représente l’avortement clandestin.

Le Conseil précise par ailleurs que la poursuite d’une grossesse indésirable pour des raisons de santé porte atteinte à la personne enceinte et représente “ainsi une transgression des droits de l’Homme”.

A cet effet, le Conseil a plaidé pour que la femme enceinte ait le droit de « mettre un terme à sa grossesse si cela met en danger sa santé psychique et sa sécurité sociale, à condition qu’elle ne dépasse pas 3 mois, sauf dans des cas exceptionnels que le médecin déterminera”.

La même institution plaide également pour que la femme dispose d’« un délai d’une semaine” pour prendre la décision définitive d’avorter ou de ne pas avorter, sur avis médical.

Le CNDH n’a pas manqué de rappeler au Gouvernement de « tenir ses engagements » ratifiés par la voie « des conventions en rapport avec les droits de l’Homme », au regard du contenu des recommandations adressées par deux comités des Nations Unies, à savoir le Comité des droits de l’Homme et celui des droits de l’enfant”.

Ce faisant, le Conseil répond au débat social suscité par la question de l’avortement, ayant mobilisé des hommes et des femmes dans des manifestations revendiquant la préservation des libertés individuelles.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Avortement - Conseil national des droits de l’Homme (cndh)

Aller plus loin

Avortement de Hajar Raïssouni : un médecin accusé

L’avocat de la journaliste Hajar Raïssouni, incarcérée pour avortement, vient de dénoncer le "mensonge délibéré" du médecin qui, dans son rapport, avait confirmé qu’il y avait...

Affaire "Hajar Raïssouni" : la thèse de l’avortement tombe à l’eau

Depuis un mois, au Maroc, l’affaire "Hajar Raissouni" du nom de la journaliste emprisonnée pour "avortement illégal" et "relation sexuelle hors mariage" mobilise la société...

Maroc : une cagnote pour sécuriser l’avortement des femmes

Le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (MALI) a mis en place un fonds qui permettra aux femmes d’éviter les avortements clandestins aux lourdes conséquences....

Maroc : 600 à 800 avortements clandestins par jour

Au Maroc, les interruptions de grossesse sont passibles d’une peine de prison. Pour preuve, six personnes sont jugées, actuellement, à Marrakech, pour des IVG clandestines.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.

Maroc : des avions pour transporter les malades

Le ministère de la Santé et de la protection sociale vient de lancer un appel d’offres d’un montant de 30 millions de dirhams pour la location d’avions dédiés au transport rapide des malades.

Maroc : forte augmentation des salaires des médecins

À compter de janvier 2023, les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes verront leurs salaires augmenter de plus de 3 000 DH. Une augmentation qui entre dans le cadre des réformes opérées par le gouvernement et portant statut particulier de ce...

Maroc-Israël : deux ans de relations fructueuses, selon Alona Fisher-Kamm

Mardi a été célébré le deuxième anniversaire de la reprise des relations entre le Maroc et Israël. Une occasion pour Alona Fisher-Kamm, cheffe par intérim du bureau de liaison de Tel-Aviv à Rabat, de faire le bilan de ce rapprochement.

Les biscuits “Gerblé” avec de la drogue ne sont pas commercialisés au Maroc

L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) affirme que les lots de biscuits de la marque française “Gerblé”, contaminés par la drogue “burundanga”, ne sont pas entrés ni vendus sur le marché marocain.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Au Maroc, un trek solidaire vire au cauchemar

Alors qu’elles participaient fin octobre au Trek Rose Trip, qui sensibilise au cancer du sein, récolte des fonds pour l’association Ruban Rose et plusieurs autres structures, au Sahara, au Maroc, plus de 800 femmes ont vécu une expérience...

Diabète : les précautions pour passer un mois de Ramadan en toute sérénité

Le mois de Ramadan est un mois sacré pour les musulmans. Néanmoins, quelques précautions sont à suivre scrupuleusement par certaines personnes à risque souffrant de maladies chroniques, telles que le diabète.

Les joueurs marocains font la queue à l’infirmerie

Après l’euphorie de leur qualification aux quarts de finale de la coupe du monde, les joueurs marocains font face aux conséquences physiques.

Marocains du monde : est-il interdit d’introduire des médicaments au Maroc ?

Les services de la Douane marocaine interdisent l’introduction au Maroc de médicaments, sauf pour les besoins personnels. A cet effet, certaines dispositions doivent scrupuleusement être respectées.