Plusieurs milliers de musulmans de Belgique sont appelés à voter dimanche prochain pour l’élection d’une Assemblée de 68 membres, dont 17 seront désignés dans le cadre d’un Exécutif devant représenter environ un demi-million de membres de la communauté musulmane auprès de l’Etat belge.
L’Islam est officiellement reconnu en Belgique depuis 1974, même s’il ne bénéficie pas encore des avantages que lui confère ce statut, notamment pour le financement public des mosquées, des imams et de l’enseignement islamique. C’est pour remédier à cette situation que 69.000 personnes se sont inscrites aux élections de dimanche, les deuxièmes après celles de 1998 qui avaient vu la désignation d’un Exécutif souvent critiqué pour sa gestion des affaires touchant au culte musulman. Le nombre relativement faible des inscrits (69.000 contre 72.000 en 1998) ainsi que celui des candidats (174, soit un tiers de moins qu’il y a sept ans), traduit le climat de tension qui a marqué les préparatifs des élections de dimanche. Ces dernières interviennent dix mois après la fin du mandat des précédents organes, dont la réélection avait été retardée par une polémique entre des associations musulmanes et le gouvernement, accusé "d’ingérence". Après la publication des résultats, qui seront connus dès le début de la semaine prochaine, l’Assemblée générale des Musulmans de Belgique issue de ces élections fera des propositions à la ministre de la justice en vue de la reconnaissance de l’organe représentatif (Exécutif), composé de 17 membres.
Map - L’Economiste
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