Malika El Aroud lors de son procès (archives)
Née à Tanger, Malika El Aroud, aujourd’hui âgée de 60 ans, avait déjà perdu sa citoyenneté belge en novembre 2017 pour avoir été dirigeante d’un groupe terroriste. Vendredi, elle a été exclue du statut de réfugié par le Conseil du contentieux des étrangers (CCE), les juges ayant considéré qu’elle ne pouvait pas prétendre à une protection internationale au regard des principes de l’Organisation des Nations-Unies.
Pour tenter de convaincre les juges, ses avocats avaient plaidé le risque de torture au Maroc. « Elle s’expose à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants si elle est renvoyée vers le Maroc », avait déclaré à la presse son avocat.
Ancienne épouse de l’un des assassins du commandant Massoud, Malika El Aroud avait été condamnée à plusieurs reprises en Suisse et en Belgique pour son soutien public à des organisations criminelles.
La Belgique a voté en mai 2017 une loi destinée à faciliter l’expulsion de criminels ou de « personnes dont le comportement dangereux aurait été prouvé et présenterait un risque pour la sécurité nationale ». Et Malika El Aroud a perdu sa nationalité en vertu de cette loi, de même que d’autres Marocains comme Fouad Belkacem, fondateur de Sharia4Belgium.