Le vendredi 21 juin dernier, Abder, qui tourne à 6,5-7km/h, a couru 1300 des 2500 km qui séparent Auxerre de Bzou. Il s’agit d’un semi-marathon, un véritable challenge que s’est fixé le coureur auxerrois.
Alors que l’équipe rejoignait, ce vendredi, Venta del Moro, Commune de la Province de Valence, Michel Naudot, fidèle accompagnateur du coureur, indique qu’Abder est fatigué. "Il y a des longueurs interminables sans voir qui que ce soit, des lignes droites de 20 km : il faut imaginer courir un semi-marathon dont on verrait la ligne d’arrivée", confie-t-il au site d’information, lyonne.fr.
Louant le civisme des Espagnols, il fait observer la forte chaleur qui règne et qui ne ménage pas le coureur. "Il fait très chaud, 30°C, et pas un arbre : on est au soleil toute la journée, avance Michel Naudot, qui relève que "les conducteurs espagnols sont vraiment extraordinaires. Ils s’éloignent tous de 1,50 mètre. Il n’y en a pas un seul qui a klaxonné. On se dit qu’on est dans un autre monde", s’est-il réjoui.
Dans ce périple osé, si le vélo de Michel Naudot a toutefois crevé "au moins sept fois", par le fait des cactus, Abder El Badaoui, de son côté, a souffert du dos. Seul motif de soulagement pour le coureur auxerrois et, pour son équipe, qui restent parfaitement dans les temps prévus, au départ de leur périple : leur camping-car qui les escorte et les attend, tous les 10 km, pour les ravitailler en eau, notamment. C’est d’ailleurs "le même véhicule qui sert de dortoir aux membres de l’équipe, quand ils ne parviennent pas à trouver un camping ou un hôtel sur leur chemin", fait observer la même source.