Des Marocains condamnés à mort en Somalie
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La djihadiste marocaine pro-Daech, Douha Mounib, a été condamnée mardi par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans et demi de prison pour son évasion manquée de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) en 2021.
Condamnée le 1ᵉʳ mars à 12 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises spéciale pour avoir séjourné en Syrie et en Irak, Douha Mounib vient d’écoper de trois ans et demi pour avoir tenté à l’été 2021 de s’évader de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) où elle séjournait depuis quatre ans environ. La jeune femme de 32 ans a réussi à creuser un trou sous les barreaux de sa cellule, une tâche à laquelle elle a consacré « entre 6 et 8 heures par jour », fait savoir Le Parisien. Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2021, la djihadiste à la silhouette fine et sportive entreprit de se faufiler dans ce trou de 21 cm à l’aide d’une corde de circonstance réalisée avec des draps et des habits.
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« Ce n’était pas facile de se décider, j’ai eu une montée d’adrénaline », confie Douha qui a pu atteindre le deuxième étage et franchir un mur grillagé avant de se retrouver dans une situation sans issue. Prise au piège, elle se résout à lire le Coran jusqu’au petit matin où les agents pénitentiaires l’ont arrêtée. Lors du procès qui s’est déroulé mardi à Paris, l’accusation s’est demandé comment ce « projet parfaitement méthodique », ficelé par la djihadiste, a capoté. Le parquet a requis 4 ans de prison contre elle, mais le tribunal a décidé de la condamner à trois ans et demi de prison.
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L’évasion était devenue le « dernier recours » pour Douha qui devrait être transférée vers le quartier de prise en charge de la radicalisation de Rennes (Ille-et-Vilaine), ce qui l’éloignerait de sa fille de 5 ans placée en famille d’accueil. « C’est la tristesse qui a engendré cet acte illégal […] Il y a une dimension suicidaire dans cette démarche, au moins judiciairement », explique son avocat, Me Joseph Hazan qui considère cette tentative comme « un échec » de l’institution judiciaire et de l’administration pénitentiaire. Pour le parquet, l’acte de Douha est tout sauf « désespéré », soutenant que l’accusée voulait « se soustraire à un enfermement long et inévitable et ce de façon définitive ».
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« Je me serais réfugiée au premier endroit possible. J’aurais pris ce qui se trouvait sur ma route », confie Douha dont le seul souhait était de « récupérer [ses] enfants » (sa fille et le fils de son ex-compagnon). Et d’ajouter : « Il y a eu énormément de changement depuis cette tentative d’évasion. Je la regrette, c’était complètement stupide, elle va me donner une peine supplémentaire. Mais elle a été le déclencheur d’une nouvelle vie et m’a permis de me poser des questions sur énormément de choses. C’était le point final d’un livre qui m’a permis de passer à un autre chapitre ». Douha peut faire appel de sa condamnation dans un délai de dix jours.
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