L’Algérie, alliée du Polisario contre le Maroc dans le conflit au Sahara, joue le rôle d’intermédiaire à l’Iran pour fournir des drones kamikazes aux milices du mouvement indépendantiste. Une telle collaboration constitue une menace directe pour le Maroc et toute la région de l’Afrique du Nord, analyse le quotidien Al Ahdath, rappelant que l’association européenne des journalistes (AEJ) avait déjà alerté dans une chronique sur ce transfert d’armes de destruction massive au Polisario, considéré comme une entité ayant des liens avec des groupes terroristes.
Avant l’AEJ, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avait déclaré que « la question des acteurs armés non gouvernementaux, dont le Polisario, était devenue un phénomène menaçant la paix et la sécurité régionales et internationales, sachant que l’accès de ces acteurs aux armes et aux technologies avancées est très dangereux ».
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Profitant de sa guerre contre l’Irak (1980-1988), le régime iranien a mis en place une industrie militaire sophistiquée sur la base « de modèles américains interceptés ou abattus puis démontés et clonés », indique l’AEJ sur son site web. « Cette industrie de la mort s’est développée pour fabriquer, en interne, les drones kamikazes sans recourir aux pièces de rechange et moteurs de contrebande. Aujourd’hui, l’Iran est devenu à la fois un fabriquant et un fournisseur de drones très sophistiqués », souligne-t-on.
« Le régime iranien ne livre pas uniquement des drones à la Russie, mais fournit également les milices du Polisario et d’autres pays », peut-on lire dans l’article titré « Drones et modifications mortelles des règles de la guerre ». L’auteur rappelle que « la diplomatie marocaine avait interpellé la communauté internationale sur les manœuvres du régime iranien qui, en collusion avec Alger, arme les milices du Polisario pour perpétrer des attaques contre le Maroc ».