Brahim Ghali est sous surveillance policière depuis mardi à l’hôpital de Logroño, sur ordre du ministère espagnol de l’Intérieur qui a pris cette décision après l’annonce par Salem Lebsir de l’intention du leader du Front Polisario de se soustraire à la justice espagnole, rapporte OkDiario qui précise que les policiers commis à cette tâche ont également reçu la ferme consigne d’empêcher tout contact de Brahim Ghali avec les services de renseignement marocains.
Plusieurs policiers en civil ont été déployés par le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, pour surveiller 24 heures sur 24 les déplacements de Brahim Ghali qui, rappelle le site, n’est sous le coup d’aucune mesure judiciaire limitant sa mobilité ; ceci malgré la demande de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme de lui retirer son passeport, à laquelle n’a pas accédé le juge d’instruction Santiago Pedraz, soulignant que « les informations qui sont apparues dans les médias ne peuvent évidemment donner lieu à un accord de mesures restrictives pour toute enquête ».
Le leader du Front Polisario est cité à comparaître le 1ᵉʳ juin devant la Haute cour nationale pour des crimes de torture, de génocide et de violations des droits de l’homme. Les dispositions sont prises pour sa comparution par visioconférence depuis la chambre de l’hôpital.
L’accueil de Brahim Ghali en Espagne pour raison « humanitaire », a provoqué une grave crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, et a également engendré, selon la même source, la crise migratoire de Ceuta, ville qui a enregistré l’arrivée de près de 10 000 migrants marocains en début de semaine dernière. Autre conséquence de cette crise, c’est la suspension par le Maroc de la collaboration policière et en matière de renseignement avec l’Espagne dans le cadre de la lutte contre l’immigration.