Pendant un mois, Fatima, une jeune femme marocaine, a vécu l’enfer. Employée domestique, elle devait s’occuper des deux enfants de 5 et 8 ans d’Hemar, l’homme d’affaire koweïtien. Celui-ci la violait et la battait, parfois, devant ses enfants.
Un jour, alors qu’il était en train de le frapper, elle a réussi à prendre la fuite. Sur le chemin, elle croise un homme de leur voisinage qui semble être de connivence avec Hemar. "Ne le dis à personne. Avec de l’argent, tout peut être réparé", lui avait lancé celui-ci, plutôt que de lui porter secours.
Le journal El mundo précise qu’au moment où Hemar s’apprêtait à fuir avec quelques bagages et ses deux enfants, des agents de la Garde civile, déjà alertés par Fatima, l’ont arrêté in extremis.
Dans l’un de ses sacs, il a été retrouvé des médicaments et la coquette somme de 100 000 euros, fait savoir le même média. De son côté, Fatima qui dit se sentir totalement paralysée, a informé les enquêteurs des détails de sa captivité.
Cependant, l’idée qu’Hemar puisse la tuer, comme il l’avait déjà essayé tant de fois, l’a poussée à refuser un examen médical.
Face au refus de témoignage d’Hemar qui, pourtant, a bénéficié du service de deux avocats importants de Barcelone, la Garde civile n’a pas mis en doute le récit de la victime qui d’ailleurs portait des séquelles corporelles, les preuves de sa maltraitance. Dès lors, Hemar a été placé en détention.
Les éléments de la Garde civile sont à la recherche du voisin qui n’avait pas porté à Fatima, pour non assistance à personne en danger.