A la fin de chaque saison sportive, c’est le marché des transferts qui s’anime de plus belle. Les joueurs marocains évoluant aussi bien sous d’autres cieux que le championnat local continuent d’intéresser au plus haut point les superviseurs et recruteurs des différents clubs.
Ainsi, l’international marocain le plus en vue qui pourrait fort bien changer de couleurs est Noureddine Naybet. A 34 printemps, le capitaine du Onze national voudrait prendre la direction du Qatar, à l’instar des autres vieux routiers du circuit professionnel qui ont choisi de terminer leur carrière dans cet émirat afin de promouvoir son football contre des montagnes de dollars. Lié jusqu’en 2005 avec le club espagnol de Deportivo la Corogne, Naybet n’a pas caché son intention de résilier son contrat pour aller découvrir un championnat où la pression est loin d’être forte qu’en Espagne.
En tout cas, Naybet qui a presque tout gagné, une Coupe d’Afrique des clubs champions avec le Wydad de Casablanca, un titre de Liga et une Coupe d’Espagne avec le Depor, et après douze saisons de professionnalisme de haut niveau en étant sociétaire du FC.Nantes, du Sporting de Lisbonne et, bien entendu, du Deportivo, est en droit d’aller couler des jours heureux, en tant que footballeur, du côté du Golfe.
Quant à ses compères de l’équipe nationale, il y a de fortes chances qu’ils changent eux aussi de clubs. C’est le cas de Talal El Karkouri en fin de contrat avec le Paris Saint-Germain et qui a préféré ne pas dévoiler sa nouvelle destination qu’après la finale de la Coupe de France. Houcine Kharja pourrait retrouver la série A du championnat italien. Pur produit de la Juventus de Turin, Kharja, après un passage à Ternana (DII) à titre de prêt, intéresse de nouveau les dirigeants de la Juve qui aspirent à réaliser une bonne opération financière en le transférant à la Lazio de Rome.
Pour les Youssef Hadji et Walid Regragui, tout dépendra de l’avenir de leurs clubs respectifs, Bastia et Ajjacio, qui n’ont pas encore assuré leur maintien en Ligue 1 française. En cas de relégation et d’offres considérables, Walid et Youssef pourraient éventuellement opter pour le championnat espagnol ou rester en Hexagone, mais en faisant partie de l’effectif d’un club de première division.
Marouane Chemmakh et Jaouad Zaïri devraient en principe rester dans leurs clubs de formation, Bordeaux et Sochaux. Sauf qu’ils ne sont pas intransférables et tout dépendra de leur prestation avec la sélection nationale aux Jeux Olympiques d’Athènes. Une compétition vitrine pour les futures stars du ballon rond qui draine les recruteurs des meilleurs clubs du Vieux continent. Si Jaouad et Marouane arrivent avec le groupe de Mustapha Madih à faire bonne figure dans cette prestigieuse manifestation, postulant pour l’une des trois marches du podium -parole du sélectionneur- leur avenir pourrait bien se dessiner ailleurs. Leur valeur marchande n’en restera pas la même, leur cote montera en flèche, ce qui fait que les présidents bordelais et sochalien ne pourront que se frotter les mains devant des offres mirobolantes susceptibles de renflouer les caisses desdits clubs.
Libération
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