Comment repérer les imams radicalisés ? Cette question revêt, selon les autorités françaises, une importance toute particulière depuis que les enquêtes ont révélé la radicalisation d’Ahmed Hilali, l’imam que fréquentait Mickaël Harpon, le tueur de la Préfecture.
Sur le plateau de TF1, Anouar Kbibech, Vice-président du Conseil français du Culte musulman, a rappelé que l’initiative est née au lendemain des attentats de 2015.
A l’en croire, cela va permettre d’avoir une idée claire sur les 2500 imams de France. « On se proposait de retirer cette habilitation à tout imam qui avait un discours qui n’était pas conforme aux lois et aux valeurs de la République », a-t-il indiqué.
Pour le Vice-président, cette idée a fait désormais son chemin et, aujourd’hui, le Conseil compte mettre en place cette habilitation des imams. « Cela permettra d’avoir un levier pour décrocher des imams qui pourraient avoir des discours radicaux ».
Quant aux imams salafistes, le Vice-président a rappelé le travail qui est en cours avec la Préfecture et qui consiste à fermer certaines mosquées radicales. A cet effet, il a invité le Gouvernement à jouer son rôle de facilitateur.
Il n’a pas manqué d’inviter la communauté musulmane à signaler tout comportement ou tout propos frisant le radicalisme. « Dès qu’il y a un risque poussé de radicalisation, de changement de comportement, les imams ou des responsables de mosquée sont invités à le signaler », a-t-il ajouté.