Une influenceuse marocaine victime d’une agression raciste à Paris
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Nassira El Moaddem, journaliste du site d’informations « Arrêt sur images », subit depuis quelques jours des attaques racistes après avoir qualifié la France de « pays de racistes dégénérés ». Une réaction qui fait suite à l’interdiction, par la Fédération française de football, du port de casques et de collants.
La journaliste d’origine marocaine reçoit des messages de haine sur les réseaux sociaux depuis qu’elle a réagi à un article de RMC Sport évoquant l’interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité. « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte », a écrit Nassira El Moaddem sur X.
Des propos qui ont suscité la colère de certains internautes français sur Facebook, X, Instagram, Linkedin, mais également sur certaines chaines de télévision, relaie Le Monde. Invité dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur CNews diffusée le 1ᵉʳ mai, le député RN Julien Odoul a déclaré : « Si elle n’est pas contente, elle se casse », avant de demander la suspension de la journaliste par Radio France. Les journalistes de BFM-TV jugent également ces propos « excessifs ou inappropriés ».
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« Arrêt sur images » a dénoncé « les insultes racistes et menaces de mort par centaines » que reçoit sa journaliste. « Depuis plus de quarante-huit heures, Nassira El Moaddem […] est victime d’une campagne de harcèlement raciste d’une rare violence de la part de l’extrême droite », s’est indigné le site d’informations dans un communiqué, reprochant aux médias CNews, le JDD et C8 d’avoir « lancé la machine » et « attisé la haine ».
De son côté, Nassira El Moaddem affirme qu’elle « ne regrette pas du tout » ses propos et que « ce qui s’est produit donne tout à fait raison à ce que j’ai écrit ». La Franco-marocaine a reçu le soutien des journalistes de Radio France qui dénoncent « un cyberharcèlement raciste et particulièrement violent », ainsi que des rédactions du Monde, du Nouvel Obs, de Libération, de Mediapart ou du Canard enchaîné.
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