Si les secteurs de l’artisanat et du tourisme n’ont pas pu résister à la crise qui sévit actuellement, c’est sûrement parce que le gouvernement a échoué dans son plan de rescousse, ont avancé les députés de l’opposition qui indiquent que sans un plan de sauvetage d’urgence pour le tourisme interne et l’organisation de l’opération « Marhaba », le secteur pourrait aussi déposer son bilan. Critiquant l’impuissance du gouvernement à adopter des solutions efficaces aux problèmes des Marocains, surtout ceux des secteurs de l’artisanat et du tourisme, le député du PAM, Aziz Lebbar, a affirmé que quelques métiers de l’artisanat dont les potiers, les cordonniers, les bazaristes, les musiciens, les agences de voyage, les guides touristiques et plusieurs autres ont disparu, prouvant ainsi à quel point la situation devient insoutenable, avec des artisans qui tendent la main.
Quant à Tarik Kadiri, député istiqlalien, il a affirmé sa déception face au gouvernement qui voit sans pour autant faire grand-chose, les recettes du tourisme baisser de plus de 65 %. De leur côté, les parlementaires Fatima Zahra Barsat (PPS), Hamid Noughou (USFP) et Mohamed El Harti (PJD) ont exhorté le gouvernement à mettre en place un plan d’urgence pour sauver les secteurs de l’artisanat et du tourisme d’une faillite qui pourrait engloutir des millions de Marocains.
Intervenant au nom de la ministre du Tourisme, la ministre de la Solidarité Jamila El Moussali, a indiqué que la pandémie n’a épargné aucun secteur, encore moins le tourisme dans le monde. Mais, le ministère du Tourisme a mis en place 400 mesures afin de résoudre les problèmes. Entre autres mesures, figure l’incitation de 5000 entreprises touristiques à déclarer leurs salariés à la CNSS pour bénéficier de l’indemnité Covid-19. Au total, 79 000 salariés et 3000 guides touristiques ont bénéficié de la protection sociale et d’aides.
Par ailleurs, les recettes touristiques ont atteint 5,3 milliards pendant ces derniers mois, soit une régression de 69 % par rapport à la même période de l’année dernière. La baisse a principalement touché le trafic aérien, enregistrant ainsi une chute de 70 %, a précisé la ministre de la Solidarité.