Najat el Hachmi
Au nouveau cours de la classe de culture SUD, qui vient de reprendre à Almeria, dans le sud de l’Espagne, elle a donné son avis sur cette approche de l’islam qui se heurte à la défense de la liberté d’expression et de la profession de foi.
S’appuyant sur le sentiment qu’éprouvent certains partis de gauche en Espagne à l’égard des femmes portant le voile ou le hijab comme image d’ouverture, Najat el Hachmi dénonce et taxe le comportement de ces chapelles politiques de raciste. A l’en croire, c’est un fait que l’on remarque surtout dans le grandes villes. "À Barcelone et à Madrid, cela se fait à des fins électorales". Et d’ajouter que "Personne ne fait appel à vous en raison de votre religion".
Pour l’écrivaine, au moment où, en Espagne, "nous élaborons des lois pour mettre fin à la discrimination, au Maroc, il existe des lois qui favorisent la discrimination". Ce qui pour elle, est "une trahison, car le féminisme est la lutte pour l’égalité de tous". Selon elle, le hijab "est un élément que tout le monde peut comprendre mais qui, malheureusement, limite la liberté des femmes.
Revenant sur les partis de gauche espagnols, Najat a déclaré que s’ils utilisaient "un relativisme culturel, ils étaient également coupables, car ils exploitaient les protestations de femmes musulmanes, pour soutenir des postulats racistes et l’islamophobie".
Issue d’une culture "musulmane et rurale" du Rif, au nord du Maroc, la position que soutient l’écrivaine du féminisme lui a d’ailleurs bien souvent valu des inimitiés parmi la communauté musulmane mais aussi, et de façon générale, en Espagne.