Jawad Bendaoud saura mardi le sort que la Cour de cassation réserve à son pourvoi. Lors d’un procès en lien avec ces attentats, il a été jugé pour avoir hébergé Abdelhamid Abaaoud et son complice Chakib Akrouh repliés à Saint-Denis après les attaques. Ces attaques avaient fait 130 morts à Saint-Denis et Paris où les deux terroristes sont morts dans l’assaut des policiers du Raid, le 18 novembre 2015, avec une complice et cousine d’Abdelhamid Abaaoud, Hasna Aït Boulhacen.
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En 2019, il avait écopé de quatre années de prison pour « recel de malfaiteurs terroristes » après avoir été relaxé en première instance en février 2018. Le Franco-marocain a toujours clamé son innocence. Outre la peine de prison qui est définitive, obligation avait été également faite à cet homme au lourd passé judiciaire de verser des dommages et intérêts à des centaines de parties civiles : victimes des attentats, familles, policiers, résidents de l’immeuble concerné. Jawad Bendaoud décide alors de former un recours sur ce volet devant la Cour de cassation.
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Quant à son co-prévenu, Youssef Aït Boulahcen, qui a aussi écopé de quatre de prison ferme pour « non-dénonciation de crime terroriste », il a contesté la peine devant la haute juridiction. Il est reproché au frère de Hasna Aït Boulhacen de n’avoir pas dénoncé le nouvel attentat que son cousin planifiait. « L’avocat général, dont le rôle à la Cour de cassation est de défendre la loi, s’est prononcé pour un rejet de ces pourvois. À l’issue de l’audience, la décision sera mise en délibéré à plusieurs semaines », précise l’AFP. Au cas où la Cour donnerait raison à Jawad Bendaoud, une audience sur les intérêts civils pourrait être ordonnée.