Youssef Aït Boulahcen, frère de Hasna Aït Boulahcen, tuée dans l’assaut de la police à Saint-Denis dans lequel Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh avaient également trouvé la mort, risque lui cinq ans de prison. Pour le procureur de la république, « on a parlé dans la presse du procès Jawad mais pour moi c’est le procès Aït Boulahcen », l’accusant d’avoir voulu rendre visite aux terroristes. Non seulement « il était radicalisé », mais en plus il a échangé plusieurs SMS avec sa soeur, qui avait évoqué le « cousin du bled, le cousin de Belgique », en faisant référence à Abaoud.
De son côté, l’avocate d’Aït Boulahcen (qui a entre temps changé de nom) a demandé la relaxe de son client, estimant qu’il « était dans l’impossibilité de voir la situation ». Il aurait, affirme-t-elle, compris la gravité de la situation le jour de l’assaut et c’est là « qu’il a fait le lien. Il panique. Il jette sa puce, et c’est un geste stupide », avant de se rendre au commissariat et de tout raconter.