A l’instar de la quasi-totalité des compagnies aériennes internationales, la Royal Air Maroc est à son tour frappée de plein fouet par la crise du transport aérien lié aux préparatifs puis au déclenchement de la guerre du Golfe.
La compagnie nationale marocaine, qui emploie près de 6.000 personnes, accusait fin mars une baisse globale de son trafic de 26,7% par rapport à mars 2001, selon un communiqué de la RAM.
L’année 2002, exceptionnellement mauvaise en raison des attentats anti-américains du 11 septembre, "ne peut-être prise comme base de comparaison", précise la compagnie.
Le trafic international accuse une régression de 19%, dont -52% pour le marché du Moyen-Orient et -11,3% sur la France, principal marché de la RAM et dont la desserte est réputée être l’une des plus rentables du monde au kilomètre en raison d’un accord tarifaire avec Air France. Le trafic intérieur a chuté quant à lui de 48%.
En conséquence, la RAM a annoncé "le réaménagement de ses programmes de vol" (diminution des fréquences, modification des appareils..).
La RAM, qui compte une flotte de 35 appareils, essentiellement des Boeing 737-400, est sur la liste des entreprises marocaines privatisables depuis 2000 mais l’ouverture de son capital, à hauteur d’au moins 40%, ne cesse d’être reportée en raison des incertitudes pesant sur le secteur aérien.
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