Maroc : comment expliquer la hausse des prix des produits de base ?

21 novembre 2021 - 16h20 - Economie - Ecrit par : A.P

Les prix de certains produits de base ont connu récemment une hausse significative. La situation suscite inquiétude et interrogations de la part des ménages marocains.

Cette augmentation des prix des produits de base est-elle passagère et qu’est-ce qui pourrait l’expliquer ?, se demandent les ménages marocains à la recherche de réponses à cette situation qui impacte sérieusement le panier de la ménagère. Cette hausse des prix serait due à la flambée des cours des matières premières à l’échelle mondiale et des prix des produits importés des États-Unis et d’Europe, croit savoir SNRT News.

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Le média évoque aussi la crise sanitaire et la période actuelle de relance économique internationale marquée par une forte demande et une faible offre. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’indice des prix des produits alimentaires a augmenté de 3 % en octobre dernier, atteignant son plus haut niveau depuis dix ans. La hausse des prix mondiaux des huiles végétales et des céréales justifie l’augmentation de l’indice FAO des produits alimentaires, ajoute la même source.

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Le Maroc a pris ses dispositions pour réduire l’impact de cette crise mondiale sur les prix des différents produits de grande consommation, afin de préserver et protéger le pouvoir d’achat des ménages marocains. Le gouvernement suit avec « grand intérêt » la hausse des prix de certains produits de base, avait assuré Nadia Fettah Alaoui, la ministre de l’Économie et des finances devant la Chambre des représentants, ajoutant que les prix des produits subventionnés (farine, sucre et gaz butane) resteront stables grâce à la Caisse de compensation qui bénéficiera d’une dotation de plus de 16 milliards de DH en 2022, soit une hausse de 28 % par rapport à 2021.

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Par ailleurs, le gouvernement a pris une série de mesures pour freiner l’augmentation des prix. Il s’agit notamment de la récente suspension des droits de douane sur les importations du blé tendre et du blé dur ainsi que du maintien de la suspension des droits de douane sur les légumineuses et le beurre. Avec toutes ces mesures, le Maroc arrive à maîtriser l’inflation à des niveaux relativement bas (1,7 %), au moment où elle a atteint +4,1 % en zone Euro, +6,2 % aux États-Unis et 4,2 % au Royaume-Uni.

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