La composante immobilière et le segment professionnel sont touchés par la crise sanitaire liée au covid-19. Le segment professionnel est en quasi-stagnation, fait-on observer. "Le segment professionnel ou industriel de l’immobilier peut connaître une pause, mais pas un tassement, car, contrairement à l’immobilier résidentiel, il s’agit d’un investissement par nécessité (implantation, ouverture, extension…)", explique à La vie éco un conseiller en immobilier.
"D’ailleurs, un de mes clients a besoin actuellement d’un espace de 5 ha industriels pour lancer une nouvelle activité", ajoute-t-il. Il expliquera qu’"une transition de 3 à 6 mois est nécessaire à partir de la date du déconfinement pour voir l’orientation de cette branche de l’immobilier".
"L’immobilier professionnel devra s’orienter davantage vers le locatif, plus souple et nécessitant moins de capitaux que vers la vente. Il faut dire aussi que dans les mois à venir, les IDE et les nouvelles implantations de sociétés internationales, risquent de fortement baisser. Ce qui représentera une opportunité pour les locataires de négocier des baisses de prix ou de changer de location. Au sein de Capital Foncier, nous tablons sur une baisse des loyers de 10 à 15 %", a indiqué, pour sa part, Moncef Lahlou, directeur général de Capital foncier.
Toutefois, les perspectives sont plutôt bonnes pour ce segment du secteur de l’immobilier à moyen terme. "Si, à court terme, le secteur aura du mal à reprendre, aucune inquiétude n’est à émettre sur le moyen ou le long terme. L’une des raisons principales réside dans la dynamique qu’a créée le pays en se tournant vers les produits locaux", a-t-il souligné.