Ce défi majeur a été relevé grâce à la politique d’approvisionnement instaurée par les pouvoirs publics, indique une étude publiée par le PCNS qui a suivi les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur la souveraineté alimentaire de l’Afrique, précisant le Maroc dispose d’une source diversifié pour son approvisionnement.
3ᵉ importateur de blé en Afrique, le Maroc a réduit l’année dernière ses importations de blé de 0,7 million de tonnes grâce à de bonnes conditions climatiques qui ont permis d’améliorer la production. S’agissant de ses importations, elles n’ont pas dépassé 5,5 millions de tonnes, soit un million de tonnes, en Russie avec 0,8 million de tonnes, au Canada avec 0,7 million de tonnes et aux États-Unis d’Amérique avec 0,6 million de tonnes.
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Contrairement au royaume, l’Algérie deuxième importateur de blé en Afrique, n’a pu relever ce challenge, subissant de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine. Le pays s’est récemment tourné vers la Russie pour son approvisionnement au détriment de la France et d’Allemagne. L’Algérie importe 7,7 millions de tonnes, sachant qu’elle a produit 3,6 millions de tonnes durant la campagne agricole 2021-2022.
Selon l’étude, deux pays sont fortement menacés par cette crise. Il s’agit de la Libye et la Tunisie, le premier importe 60 % de ses besoins en blé de l’Ukraine et environ 15 % depuis la Russie, ce qui oblige à chercher des alternatives au plus vite avant que leur stock ne soit épuisé.