Il ressort de la présentation du rapport annuel sur la situation des droits humains au Maroc au titre de l’année 2021, intitulé « les répercussions du Covid-19 sur les catégories vulnérables et les voies de l’effectivité » que les plaintes contre des agences gouvernementales et des responsables ont connu une nette augmentation.
Lors d’une conférence de presse animée à Rabat le 13 mai, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a fait savoir que son institution a reçu 3 018 plaintes en 2021 contre 2 536 en 2020, soit une augmentation de 19 %. Le nombre de sit-in de protestation a également augmenté. Le rapport du CNDH précise que quelque 13 441 mouvements de protestation auxquels 669 416 personnes ont participé ont été enregistrés contre 8 844 en 2020. Une hausse de 52,3 % qui s’explique par l’usage des réseaux sociaux.
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Le conseil fait par ailleurs savoir que les autorités ont empêché un certain nombre de veillées, dont certaines ont été dispersées par la force. « Dans un certain nombre de cas, l’intervention a abouti à l’arrestation de manifestants et à la poursuite de certains d’entre eux pour insulte à la force publique, coups et blessures, désobéissance et violation de l’état d’urgence sanitaire », a expliqué l’institution. Fort de ces constats, elle appelle à la nécessité d’instaurer un texte de loi par rapport à l’usage de la force lors des manifestations afin d’assurer « un contrôle du parquet général ».