Le Maroc veut mettre le paquet sur la recherche biomédicale

13 mars 2021 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

Le conseil du gouvernement a procédé, jeudi 4 mars dernier, à l’adoption des textes d’application de la loi n° 28-13, liée à l’encadrement de la recherche biomédicale et des essais cliniques au Maroc. Cette adoption vient confirmer les activités mises en œuvre par les équipes du ministère de la Santé depuis deux ans environ.

En février 2018, LEMM avait organisé le premier colloque national consacré à la recherche biomédicale ouvert par le chef du gouvernement et qui a rassemblé les grands chercheurs et scientifiques nationaux et internationaux. Au cours du colloque, un Livre blanc a été publié afin de faire du Maroc, le top 3 de la recherche clinique africaine au cours des cinq prochaines années. L’industrie de recherche pourrait permettre au royaume de gagner plus d’un milliard de dirhams de chiffre d’affaires annuel.

En dehors de cette perspective, de l’application des décrets de la loi n° 28-13 et la concordance des textes avec les directives européennes N° 536/2014 du 16/04/2014, trois autres recommandations sont inscrites dans ce livre. Il s’agit de la création d’un guichet unique et la notification unique par le ministère de la Santé, la simplification des procédures d’approbation des études et la réduction des délais à 30-45 jours et de la mise en place du crédit recherche impôt.

Dans ce même sillage, trois comités de travail sont sortis du colloque et placés sous la tutelle du ministère de la Santé. Ceux-ci ont présenté leurs travaux en 2020, avant leur adoption jeudi dernier. De plus, les patients au cœur de ce processus « bénéficieront d’une prise en charge éthique, respectant leur dignité, leur intégrité physique et morale et nécessitant leur consentement éclairé », a indiqué le professeur en rhumatologie Najia Hajjaj Hassouni, ancienne doyenne de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat.

Et, vu que « la pierre angulaire de la recherche, c’est d’abord la formation […], les universités doivent développer des formations à fortes valeurs ajoutées aux métiers de la recherche », a précisé le professeur Chakib Nejjati, président de l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé et un des coordinateurs des comités de travail sur la recherche biomédicale. Depuis des années, le Maroc peut se féliciter d’abriter sur son territoire les plus célèbres laboratoires de la recherche clinique dans le monde, ce qui constitue une grande opportunité pour le royaume dans la recherche biomédicale.

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