Cette étude a été menée entre janvier et mars derniers, dans les centres hospitaliers et les établissements spécialisés de Casablanca, Tit Mellil, Rabat, Marrakech et Berrechid. Elle nous apprend que 38% des schizophrènes quittent leurs études au niveau du baccalauréat et que 52% d’entre eux pensent au suicide, alors que 90% vivent toujours au domicile familial et dépendent entièrement de leurs familles.
Les chiffres rendus publiques début avril lors d’une rencontre organisée par l’association Amali à Casablanca, rapportent que 3% des schizophrènes marocains travaillent dans le secteur agricole et que seuls 10% sont mariés. Les deux tiers des parents ne sont par ailleurs pas au courant de la maladie.
Le manque d’établissements spécialisés et la dépendance des malades envers les cigarettes et les drogues, constituent un obstacle à l’évolution de l’état du malade, qui se sent victime de forces étranges, conclut Oum Keltoum El Khlifi.