Marrakech : Le « bien-être », une nouvelle niche

10 janvier 2007 - 12h15 - Maroc - Ecrit par : L.A

C’est sur le créneau du « bien-être » que se positionne désormais Marrakech. Les nouvelles offres hôtelières se déclinent aujourd’hui en massages, hammam et plaisirs du corps.

Il faut de tout et surtout beaucoup d’imagination pour attirer les touristes au-delà des quatres jours de rigueur, durée moyenne de séjour. Aussi, la recherche de nouveaux produits est permanente. Ainsi, mode oblige, les soins du corps, et le bien-être en général, sont très prisés. Le touriste n’hésite plus à investir « pour se sentir bien dans sa peau ». Une chose que les opérateurs ont comprise et qu’ils exploitent largement.

Ainsi, tous investissent ce créneau très porteur. De ce fait, certains hôtels ont ouvert des centres, très « in » et à coup de millions de DH à l’instar de l’Atlas Médina dont le spa est signé Daniel Jouvence (10 millions de DH). C’est aussi le cas du Sofitel.

Lors de sa rénovation, la prestigieuse Mamounia a réservé un espace au bien-être. Le Kenzi, le Saâdi, l’Hivernage et des clubs de vacances, comme le Club Med ou le Framissima Idrisside, se sont également dotés de hammam, piscine et autres centres de remise en forme. Certains hôtels diffusent des soins plus softs et plus personnalisés dans le cadre d’un concept « beauty & spa ».

« A Marrakech, le produit spa est devenu aujourd’hui incontournable et un critère indéniable de sélection mis en avant par les clients », indique cet hôtelier. A voir les statistiques, encore balbutiantes sur la percée de ce produit, on n’en douterait pas.

D’après une étude menée par une chaîne hôtelière de la place, près de 93 % de ses clients individuels français choisissent l’établissement d’hébergement en fonction de la présence du spa, même s’ils ne sont que 34% à l’utiliser. Et toujours d’après cette étude, le hammam -bain de vapeur à 50°C- arrive en tête (48% des sondages) des prestations demandées par le client. Le plus souvent, parce qu’il est intégré dans le package de soins.

Selon de nombreux directeurs d’hôtels, la clientèle marocaine est aussi friande de ce type de service. « C’est le cas des Casablancais et Rbatis qui ont pris l’habitude de venir fréquemment à Marrakech », précise cette responsable d’un centre de la place.

En revanche, on n’en saura rien sur les retombées économiques de ce produit très en vogue. « Normal, c’est un nouveau concept et qui demande plusieurs années pour amortir l’investissement », indique notre même hôtelier.

Côté prix, l’offre est plutôt variée. Pour un forfait « bien-être », on peut aussi bien dépenser 350 DH (découverte) à 5.000 DH pour une cure étalée sur plusieurs jours.

Hammam, une cote en hausse

LA liste des hôtels dotés d’un spa et centre de remise en forme est longue. Certains jouent sur cette confusion avec des prix qui passent du simple au double.

Parmi les hôtels dotés de spa, on retrouve dans les 5 étoiles, le Palmeraie Golf Palace où le hammam coûte 200 DH et un massage 300 DH. A l’Atlas Médina & Spa, la cure démarre à partir de 1.350 DH.
A l’Hivernage Hôtel & Spa, la cure complète est proposée à partir de 900 DH.

Au Tikida Garden, un des pionniers, c’est un centre de balnéothérapie qui a été mis en place. En forfaits ou à la carte, les cures comprennent, entre autres, l’algothérapie, la pressothérapie et le hamman traditionnel dont la cote est toujours à la hausse.

Les maisons d’hôtes commencent aussi à se positionner sur ce produit, offrant ainsi un peu plus d’exotisme. Il en est ainsi de riad Mehdi, avec ses Bains de Marrakech, et où les prix forfaits « bien-être » (hammam et massage) commencent à 350 DH. Aux côtés des hôtels et riads, le phénomène de mode de spa ou de remise en forme touche aussi les instituts de beauté de la ville, à l’instar du Marrakech Canal Forme qui a ouvert ses portes l’été dernier.

Les promoteurs immobiliers ne perdent pas le nord non plus et intègrent souvent dans leur projet un espace dédié au secteur. C’est le cas du complexe immobilier le Plaza, qui annonce l’ouverture d’un spa de 5.000 m2 et dont l’investissement représente la bagatelle de 50 millions de DH.

L’Economiste - Badra Berrissoule

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