Mohammed Akka : Le consultant venu du Maroc

17 novembre 2004 - 09h15 - Economie - Ecrit par :

Au terme des travaux organisés à Kribi par la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp), le directeur général du Centre africain de perfectionnement et de recyclage (Caper) de Nouakchott en Mauritanie a tenu à saluer sa disponibilité, au regard de ses multiples occupations et partant de son emploi de temps chargé, mais surtout son savoir faire.

Pendant trois jours, il a été le principal animateur d’un séminaire sur la culture d’entreprise, thème devenu, depuis quelques années, sa principale tasse de thé. Surtout auprès des entreprises camerounaises. Dans ses communications, il était question d’inculquer aux employés une véritable culture d’entreprise, à la veille du passage de la Scdp d’un statut d’entreprise d’Etat à celui d’une entreprise privatisée. Et ce n’est pas la première fois que le consultant du Caper intervient aux côtés d’une entreprise au Cameroun.

Voilà bientôt dix ans que les dirigeants des entreprises camerounaises font appel à ce consultant du Caper, pour la formation de leurs personnels. Mais son premier contact avec une entreprise camerounaise remonte à 1998. Pour la formation des agents de la Camtel, la fille de Intelcam et des autres directions techniques. Une situation qui avait nécessité une remise à niveau des employés. "Parce que lorsqu’une entreprise négocie le passage d’un statut à un autre, il se pose beaucoup de problèmes notamment en ce qui concerne l’homogénéisation", affirme t-il. Il est aussi l’un des concepteur de la charte de management de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). La plupart de ses interventions sus mentionnées se situent dans le cadre de l’encadrement intermédiaire et supérieur du Caper. Mais le Marocain est aussi, de temps en temps, invité à partager son savoir faire aux managers africains grâce au Top mangement Africa.

Management

Le tour de l’Afrique aux côtés des entreprises, et camerounaises singulièrement, lui permet aujourd’hui de jeter un regard averti sur leur fonctionnement. " Le profil de compétences est très développé, car il est aux standards internationaux, autant l’usage qui en est fait sur le terrain est un peu en déphasage ", affirme t-il. " Dans les entreprises africaines, poursuit-il, chaque cadre se constitue comme une institution en lui-même". Même s’il n’existe pas une différence de nature entre les entreprises de l’Afrique du Nord et celles des pays au Sud du Sahara, Akka Mohammed note une différence de degré. Il est convaincu que : " en Afrique du Nord, la prégnance du clan, de la tribu, est de moins en moins forte. Mais en général, on retrouve des comportements qui pénalisent le fonctionnement ".

Sa présence dans les séminaires à travers différents pays africains cache un peu mal son emploi de temps très serré et réservé en priorité à l’enseignement dans certaines grandes écoles et facultés des universités marocaines. En matière de consultation, celui qui affirme avoir " un parcours atypique " intervient dans l’ingénierie de formation, la communication institutionnelle et d’entreprise, en développant un ensemble de travaux liés au management de changement et à la culture d’entreprise.
Avant de prêter son expertise à cette filiale du groupe Cogefi, Akka Mohammed est chef de département langue et communication de l’université de Casablanca. Il intervient dans plusieurs cycles post gradués dans des grandes écoles, notamment aux Hautes études de management de Casablanca et à l’Institut supérieur des arts et métiers de la même ville.

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