Mardi, le gouvernement a donné le coup d’envoi des États généraux de la laïcité qui aboutiront à une « grande consultation auprès de 50 000 jeunes » pendant trois mois. Sur France Inter, Najat Vallaud-Belkacem a réagi sur le sujet. Selon elle, la laïcité est « dévoyée par des instrumentalisations permanentes ». C’est ce qui explique, dit-elle, le fait que « beaucoup de jeunes » finissent « par la considérer comme une ennemie » de ce qu’ils sont. Aussi, a-t-elle affirmé que la notion de laïcité est « instrumentalisée par l’extrême droite, par la droite, puis aujourd’hui, par ce gouvernement ». Ce qui l’amène à dire que la laïcité n’est « convoquée régulièrement que pour exclure une religion, et en l’occurrence, l’islam ».
« La laïcité est un pilier de notre République, le ciment de notre concorde, de notre paix civile et je pense qu’il faut éviter d’en faire un champ de bataille », a expliqué la candidate socialiste aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Après avoir dénoncé les « velléités permanentes d’en faire des champs de bataille », elle propose de « faire de la pédagogie » de ce qu’est la laïcité « auprès des plus jeunes ». Pour étayer son argumentaire, elle revient sur l’une de ses déclarations antérieures sur le sujet. La socialiste dit avoir expliqué aux jeunes que la laïcité c’est : « L’égal respect pour les individus quelles que soient leurs convictions religieuses ou leur absence de conviction religieuse et le fait que les services publics doivent traiter ces individus de la même manière sans discrimination ». « Lorsque j’expliquais cela aux jeunes, leur regard sur la laïcité changeait, ils se rendaient compte que c’est une valeur, que c’est précieux et que ça mérite d’être respecté, aimé et chéri », a-t-elle ajouté.