« J’ai décidé […] de ne plus participer aux réunions qui visent à mettre en œuvre le projet du Conseil national des imams et de geler tous les contacts avec l’ensemble de la composante islamiste du CFCM », a-t-il écrit dans un communiqué, martelant que cette décision « mûrement réfléchie est irrévocable ».
Le recteur de la GMP a porté des accusations contre la composante islamiste au sein du CFCM. « Tout semblait se dérouler dans des conditions normales jusqu’à la mi-décembre. Le projet de ’charte des valeurs républicaines’ aurait dû, selon les engagements annoncés, être finalisé et présenté au président de la République depuis près de trois semaines. Malheureusement, la composante islamiste au sein du CFCM, notamment celle liée à des régimes étrangers hostiles à la France, a insidieusement bloqué les négociations en remettant en cause presque systématiquement certains passages importants », a-t-il dénoncé.
À en croire ce grand dignitaire musulman, des membres de la mouvance islamiste ont fait croire que cette charte avait pour ambition de toucher à la dignité des fidèles musulmans. « Ce qui est un mensonge éhonté », a-t-il encore dénoncé. « J’estime que la représentation des musulmans mérite autre chose […] que des agissements douteux entourés d’actions qui cherchent à diviser la communauté nationale et à séparer les Français de confession musulmane de leur société », a-t-il ajouté.
La création d’un Conseil national des imams (CNI) en France confiée au Conseil français du culte musulman (CFCM) n’a pas plu à bon nombre d’imams indépendants et à certaines organisations musulmanes. Ceux-ci voient à travers le futur CNI une instance propice pour l’entérinement de l’ingérence totale des pays étrangers sur l’islam de France.