Rejeté, un Américain tente de kidnapper son ex et s’enfuir au Maroc

6 janvier 2024 - 08h00 - Monde - Ecrit par : S.A

Mécontent de la rupture de leur relation amoureuse, un homme a tenté de kidnapper et de s’enfuir avec son ex-petite amie au Maroc. Son projet échoue et il se retrouve en prison.

George Mandarakas, 36 ans, a eu du mal à tourner la page. Il s’est fait larguer par son ex-petite amie en octobre dernier après que celle-ci a appris qu’il avait menti sur son âge. Mandarakas et son ex se sont rencontrés à l’Université de Notre Dame en 2019 où, il prétendait être étudiant, lit-on dans la plainte examinée par Law&Crime. Alors que la jeune femme lui a demandé de ne plus entrer en contact avec elle, le trentenaire s’est montré insistant. Appel, SMS… Il n’a cessé de contacter la jeune femme. Le 22 novembre, Mandarakas s’est approché de la femme alors qu’elle quittait un salon. Grand fut son étonnement. Ce jour-là, il aurait sorti une bague en diamant et aurait fait sa demande. Le refus de la jeune femme est loin de décourager le trentenaire. Il a continué à lui envoyer des SMS dans lesquels il disait clairement « qu’il ne s’arrêterait pas tant qu’il ne l’aurait pas récupérée et qu’il allait l’épouser », indique la plainte.

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Par la suite, Mandarakas a envoyé des cadeaux par courrier, notamment un ordinateur portable, de vieux vêtements et des cartes, dont l’une portait le cachet de la poste de Trenton. Selon les procureurs, il a également commencé à faire des « déclarations étranges » à un ami à propos d’un “podcast”. Il avait entendu parler d’un homme qui « avait kidnappé sa petite amie, l’avait emmenée au Mexique et tout s’est bien passé », a déclaré plus tard l’ami aux agents du FBI. Alors que celui-ci a fortement déconseillé à Mandarakas de tenter de ce genre de choses au risque d’aller en prison, le trentenaire s’est entêté. Il a dit que « tout était sur la table et qu’il s’en fichait s’il allait en prison » et s’il ne pouvait pas être avec la victime, « personne ne le peut », indique la plainte. Son ami a également confié aux agents du FBI qu’il l’avait appelé pour lui dire qu’il surveillait la maison de son ex-petite amie et cherchait des moyens de la retrouver.

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D’après la plainte, la veille de Noël, l’ami a contacté la femme pour lui faire part de ses inquiétudes quant au fait que Mandarakas pourrait tenter de la blesser ou de la kidnapper. Aussi, lui-a-t-il raconté l’histoire du podcast. Un membre de la famille de la victime, qui était détective privé, a alors suggéré à la femme de rechercher dans son véhicule tout dispositif de localisation. Elle découvre un AirTag à l’intérieur du pare-chocs côté conducteur, indique la plainte. L’appareil avait été recouvert de ruban adhésif pour se fondre dans le véhicule. Le jour de Noël, le trentenaire décide de mettre son plan à exécution. Ce jour-là, la famille de la victime s’était rendue en voiture (véhicule muni de l’AirTag de suivi) à l’église St. Joseph à Trenton. Alors qu’ils regardaient depuis une autre voiture, ils ont vu Mandarakas arriver quelques minutes plus tard. Il informe la police qui arrive sur les lieux.

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Après être sorti, le mis en cause a été interrogé par des policiers qui lui ont demandé la raison de sa présence, selon la plainte. Il leur fournit des explications peu convaincantes. Soupçonné de harcèlement, il sera alors arrêté. Lors de la fouille de la voiture – un véhicule de location – dans laquelle Mandarakas était arrivé sur les lieux, les policiers tombent sur une « importante quantité » d’argent en espèces (américain et canadien), plusieurs téléphones portables, un dispositif de localisation, des cartes des temps et des distances à parcourir de la Floride à Cuba et du New Jersey au Maroc, mais aussi de l’eau, de la nourriture, des médicaments, un téléphone satellite et le changement de son nom. Il prévoyait aussi de ne pas activer les téléphones jusqu’à ce qu’il soit en fuite et ait laissé l’autre téléphone derrière lui ». Une arme à feu, des munitions, une corde, un pistolet paralysant et une bâche avec l’étiquette d’expédition adressée à son domicile du New Jersey ont été par ailleurs découverts dans son propre véhicule.

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Visé par une plainte pour tentative d’enlèvement, Mandarakas a comparu devant le tribunal le 29 décembre. « Même si le préjudice que l’accusé aurait commis est irréversible, tous les efforts d’enquête ayant abouti à la comparution d’aujourd’hui devant le tribunal constituent un premier pas vers la justice », a déclaré Cheyvoryea Gibson, agent spécial en charge du FBI dans le Michigan dans un communiqué.

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